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Un travailleur humanitaire belge reste au Liban, malgré les risques: "Lors d'un bombardement, on sait quoi faire"

La Belgique a demandé il y a quelques jours déjà à ses ressortissants de quitter le pays au plus vite. L'un d'eux, qui vit depuis 4 ans à Beyrouth, a décidé de rester. Il nous raconte ce soir son quotidien sous les bombes.

Aurélien Berthelet habite dans la banlieue nord de Beyrouth. Travailleur humanitaire, il décide de rester au Liban malgré les risques. "La situation à l'heure actuelle est très stressante et elle est également très préoccupante pour la population locale. Juste aujourd'hui, on a appris que des membres d'une famille, d'une collègue sont décédés lors d'un bombardement", explique-t-il.

Comme lui, ils sont 1.800 Belges actuellement au Liban. Le ministère des affaires étrangères les appelle à quitter le pays au plus vite. En raison de l'imprévisibilité de la situation, tous les voyages au Liban sont déconseillés et il est demandé aux ressortissants belges de quitter le Liban aussi vite que possible.

À Beyrouth, comme au sud et à l'est du Liban, les bombardements israéliens sont quasi quotidiens. Les habitants apprennent à vivre en temps de guerre. "Lors d'un bombardement, on sait ce que l'on doit faire. Notamment s'éloigner des vitres, essayer de se mettre dans la pièce la plus loin des vitres et idéalement se rendre dans le sous-sol si on possède un sous-sol".

Il y a également la guerre psychologique et le bruit effrayant des avions israéliens qui traversent le mur du son, parfois plusieurs fois par jour. "Un avion qui passe la barrière du son à très basse altitude est très effrayant. Donc la réaction première est de s'accroupir et de se mettre au sol, étant donné qu'on ne sait pas directement s'il s'agit d'un bombardement ou non", note le travailleur humanitaire".

Ces dernières 48 heures, plusieurs compagnies aériennes ont suspendu leur vol vers le Liban.

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