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Taïwan a exhorté la Chine à relâcher un bateau de pêche qui, selon ses garde-côtes, a été saisi mardi par leurs homologues chinois dans les eaux proches de l'île de Kinmen administrée par Taipei.
Les garde-côtes taïwanais ont affirmé dans un communiqué mardi soir avoir reçu le même jour à 20h14 (12h14 GMT) un signalement émis par le propriétaire d'un bateau de pêche taïwanais après avoir été interpellé par deux navires des garde-côtes chinois à environ 44 kilomètres du port de Liaoluo sur l'île de Kinmen.
Ils ont dans la foulée envoyé deux patrouilleurs "pour tenter de secourir" le bateau, ainsi qu'un troisième pour lui prêter assistance, mais l'un d'entre eux a été "bloqué par" les navires des garde-côtes chinois.
Par haut-parleur, les garde-côtes taïwanais ont demandé la "libération immédiate (du) navire de pêche" à leurs homologues chinois qui leur ont répondu "de ne pas interférer", selon la même source.
"Afin d'éviter une escalade du conflit, nous avons décidé d'arrêter la poursuite" du navire, ont expliqué les garde-côtes taïwanais, précisant que le bâtiment se trouvait désormais dans le port chinois de Weitou.
Ces derniers ont indiqué lors d'une conférence de presse mercredi que deux Taïwanais et trois Indonésiens se trouvaient à bord du navire.
Celui-ci a été saisi à environ 21 kilomètres au large de la ville chinoise de Jinjiang, dans une zone où un "moratoire sur la pêche" avait été décrété par Pékin entre le 1er mai et le 15 août, a précisé le chef adjoint des garde-côtes taïwanais Hsieh Ching-chin.
"Nous espérons que la partie chinoise nous informera dès que possible des raisons de l'inspection", a-t-il déclaré.
Un autre responsable des garde-côtes taïwanais a indiqué qu'entre 50 et 60 navires étaient présents dans la zone et que le bateau de pêche taïwanais aurait pu être "choisi au hasard".
