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"Si vous nous frappez, nous vous frapperons", lance Netanyahu à l'ONU contre l'Iran

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Charly TRIBALLEAU

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, depuis la tribune des Nations unies, a menacé vendredi l'Iran de "le frapper" en cas d'attaque contre son pays et a promis de continuer ses guerres à Gaza contre le Hamas palestinien et au Liban contre le Hezbollah.

"J'ai un message pour les tyrans de Téhéran: si vous nous frappez, nous vous frapperons", a lancé M. Netanyahu en direction de Téhéran, la bête noire d'Israël, soutien du Hezbollah libanais chiite, dans un discours belliciste et sans concession à l'ONU, tantôt applaudi, tantôt sifflé.

"Il n'y a aucun endroit en Iran que le long bras d'Israël ne peut atteindre", a-t-il martelé devant l'Assemblée générale réunie pour cette "semaine de haut niveau" à New York lors de laquelle Israël a été la cible de nombreux discours dénonçant très fermement ses campagnes militaires à Gaza et au Liban.

Nombre de délégués et de diplomates, notamment de pays arabes et musulmans, comme les délégations libanaise et palestinienne, ont quitté la salle à son arrivée.

Commentant sur son compte X une vidéo où l'on voit plusieurs personnes s'en aller, l'ambassadeur palestinien adjoint auprès des Nations unies, Majed Bamya, a jugé que Benjamin Netanyahu n'avait "rien à faire à la tribune de l'Assemblée générale".

Il l'a accusé d'être "responsable de génocide, nettoyage ethnique et colonisation et son gouvernement d'avoir tué le plus grand nombre, dans l'histoire récente, d'enfants, travailleurs humanitaires, employés de l'ONU et journalistes en une seule année".

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Bryan R. SMITH

"Mon pays est en guerre, se battant pour sa survie. Mais après avoir entendu les mensonges et calomnies contre mon pays par de nombreux orateurs à ce podium, j'ai décidé de venir et de rétablir la vérité", a martelé au contraire M. Netanyahu.

Après quasiment un an de guerre dans la bande de Gaza contre le mouvement palestinien islamiste, le chef du gouvernement israélien a exhorté le "Hamas (à) partir".

Il l'a appelé à "déposer les armes" dans le petit territoire palestinien ravagé par l'offensive israélienne et les combats, afin de "mettre fin à la guerre".

- "Marécage antisémite" -

"Cette guerre peut se terminer. Tout ce que le Hamas a à faire, c'est de se rendre, déposer les armes et libérer les otages", a-t-il déclaré. "S'ils (les combattants du Hamas) ne le font pas, s'ils ne le font pas, nous nous battrons jusqu'à obtenir une victoire, une victoire totale. Il n'y a pas d'alternative", a-t-il mis en garde.

Quant au Liban, où Israël bombarde le sud et les bastions du groupe chiite pro-iranien Hezbollah, l'Etat hébreu continuera jusqu'à ce que "tous" les buts de guerre soient remplis, a dit M. Netanyahu.

Il n'a pas dit un mot de la proposition internationale conduite par les Etats-Unis et la France d'un cessez-le-feu de 21 jours.

"Tant que le Hezbollah choisit la voie de la guerre, Israël n'a pas d'autre choix, et Israël a le droit de mettre fin à cette menace et de faire revenir ses citoyens chez eux en sécurité", a-t-il déclaré.

Enfin, au terme d'un discours de 35 minutes, le Premier ministre israélien, qui ne compte pas beaucoup de soutiens sur la scène internationale hormis notamment son allié militaire et diplomatique américain, s'en est pris à l'Organisation des Nations unies avec laquelle les relations sont exécrables.

"Je vous le dis, jusqu'à ce qu'Israël, jusqu'à ce que l'Etat juif, soit traité comme les autres nations, jusqu'à ce que ce marécage antisémite soit asséché, l'ONU sera considérée par les gens justes comme rien de plus qu'une farce méprisante", a-t-il lancé.

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