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La grippe aviaire a nettement reflué en Europe au printemps par rapport aux années précédentes, souligne jeudi l'agence sanitaire européenne Efsa, alors que les infections se multiplient aux Etats-Unis et que les oeufs viennent à manquer en Australie.
Lors des trois derniers mois (16 mars-14 juin), 42 foyers de grippe aviaire ont été déclarés en Europe: 27 parmi les oiseaux sauvages et 15 dans des élevages - hongrois et bulgares uniquement, selon un rapport trimestriel des experts de l'Efsa.
Ce total de détections "est le plus bas depuis l'année épidémiologique 2019-2020", observe l'Efsa.
A l'inverse, en dehors de l'Europe, la crise liée à la grippe aviaire "s'est intensifiée en particulier aux Etats-Unis", où le génotype H5N1 a été repéré dans plus de 130 fermes laitières, dans 12 Etats différents. Le virus a continué en parallèle de décimer des élevages de volailles.
L'Australie, qui était indemne depuis plusieurs années, est de son côté confrontée à la souche H7 du virus.
La grippe aviaire y a frappé de grands élevages de poules pondeuses, déclenchant des abattages massifs et un déficit d'oeufs sur le marché.
Outre les vaches, la grippe aviaire a été détectée pour la première fois chez deux nouvelles espèces de mammifères : des alpagas aux Etats-Unis et au moins un morse en Norvège.
Les experts s'inquiètent du nombre croissant de mammifères infectés par la maladie. Ils craignent qu'une forte circulation ne facilite une mutation du virus qui lui permettrait de passer d'un humain à un autre.
Entre le 13 mars et le 20 juin, quatorze cas humains de grippe aviaire ont été rapportés, dont un mortel au Mexique. La plupart avaient été en contact avec des volailles ou des vaches laitières infectées.