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L'opposant russe et adversaire numéro 1 du Kremlin, Alexeï Navalny, est mort vendredi dans la prison de l'Arctique où il purgeait une peine de 19 ans de prison, ont annoncé les services pénitentiaires (FSIN).
Depuis l'annonce de son décès, les réactions se succèdent dans les différents pays. À commencer par la Norvège qui estime que Moscou porte "une lourde responsabilité" dans la mort de l'opposant russe. "Le gouvernement russe porte une lourde responsabilité", a écrit sur X Espen Barth Eide, ajoutant être "profondément attristé" par la nouvelle.
- L'opposant russe Alexeï Navalny "vient d'être brutalement assassiné par le Kremlin", a estimé vendredi le président de la Lettonie. "Quelle que soit votre opinion sur Alexeï Navalny en tant qu'homme politique, il vient d'être brutalement assassiné par le Kremlin. C'est un fait et c'est quelque chose qu'il faut savoir sur la vraie nature du régime actuel de la Russie", a déclaré Edgars Rinkevics, sur le réseau social X.
- En France, le ministre des Affaires étrangères Stéphane Séjourné a écrit qu'Alexeï Navalny "a payé de sa vie sa résistance à un système d'oppression".
"Sa mort en colonie pénitentiaire nous rappelle la réalité du régime de Vladimir Poutine. À sa famille, ses proches et au peuple russe, la France présente ses condoléances", a ajouté le chef de la diplomatie française dans un message publié sur le réseau social X.
- L'Union européenne, par la voix du président du Conseil européen Charles Michel, tient "le régime russe" pour "seul responsable de la mort tragique" de Navalny. "Alexeï Navalny s'est battu pour les valeurs de liberté et de démocratie. Pour ses idéaux, il a fait le sacrifice ultime (...) J'adresse mes sincères condoléances à sa famille et à ceux qui luttent pour la démocratie partout dans le monde. Les combattants meurent, mais le combat pour la liberté ne s'arrête jamais", a indiqué Charles Michel sur X.
- En Allemagne, Scholz s'est dit "très attristé" par la mort de Navalny, qui a "payé son courage avec sa vie".
"Celui qui s'engage pour la démocratie doit craindre pour sa sécurité et sa vie, et c'est pourquoi nous sommes tous très tristes", a ajouté Olaf Scholz lors d'une conférence de presse à Berlin aux côtés du chef de l'Etat ukrainien Volodymyr Zelensky. Ce dernier s'est d'ailleurs aussi exprimé: il a jugé que le président russe Vladimir Poutine devrait "rendre des comptes pour ses crimes."
"Il est évident pour moi que (Alexeï Navalny) a été tué comme des milliers d'autres qui ont été torturés à mort à cause d'une seule personne, Poutine, qui ne se soucie pas de qui va mourir tant qu'il conserve sa position", a déclaré M. Zelensky lors de la conférence de presse.
- Le Premier ministre britannique Rishi Sunak a déploré vendredi l'"immense tragédie" que représente pour le peuple russe la mort de l'opposant Alexeï Navalny, rendant hommage au "courage" du "plus farouche défenseur de la démocratie" en Russie. "C'est une terrible nouvelle. Plus farouche défenseur de la démocratie en Russie, Alexeï Navalny a fait preuve d'un incroyable courage toute sa vie. Mes pensées vont à son épouse et au peuple russe, pour qui c'est une immense tragédie", a déclaré sur X le chef du gouvernement britannique.
- Notre Premier ministre, Alexander De Croo, a aussi salué vendredi la mémoire de l'opposant russe Alexeï Navalny. A ses yeux, cette mort montre l'importance de soutenir l'Ukraine, agressée depuis deux ans par la Russie. "Alexeï Navalny était un défenseur de la démocratie et des droits de l'homme. Sa mort tragique souligne une fois de plus pourquoi nous continuerons à soutenir l'Ukraine. La Russie ne l'emportera pas en Ukraine. Nos pensées vont à la famille et aux amis d'Alexeï Navalny et à tous les courageux prisonniers politiques russes", a déclaré sur X le chef du gouvernement fédéral à l'heure où la Belgique exerce la présidence tournante du Conseil de l'Union européenne.
- La ministre des Affaires étrangères, Hadja Lahbib, a également salué la mémoire de l'opposant russe Alexeï Navalny. Elle a demandé que la lumière soit faite sur les causes de sa mort. "Alexeï Navalny est mort en se battant pour une Russie démocratique. Toute la clarté doit être faite sur les causes de son décès. Nos pensées vont à sa famille, ses proches et les millions de Russes qui aspirent à vivre librement", a souligné la cheffe de la diplomatie dans un message posté sur X, également en russe.
- De son côté, l'Espagne "exige que soient éclaircies les circonstances de sa mort". Le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, s'est dit vendredi "profondément bouleversé par la mort d'Alexeï Navalny". S'exprimant sur le réseau social X, M. Albares a souligné que cette mort était "survenue durant son emprisonnement injuste pour raisons politiques" et a présenté ses condoléances à "ses proches" et son "soutien à ceux qui oeuvrent pour la liberté".
- La Russie "doit répondre à de sérieuses questions" concernant la mort de l'opposant politique Alexeï Navalny dans une prison de l'Arctique, a averti le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg. "Je suis profondément attristé et inquiet (...) tous les faits doivent être établis et la Russie doit répondre à de sérieuses questions" suite à ce décès, a-t-il déclaré en marge de la Conférence sur la sécurité à Munich en Allemagne.
- En France, l'eurodéputé Raphaël Glucksmann a réagi : "Les tyrans ne supportent pas le courage qui leur résiste (...) Jamais depuis 1999, le Kremlin n'avait eu aussi peur d'un opposant (...) Poutine devra payer pour l'ensemble de ses crimes" a écrit l'essayiste, tête de liste socialiste aux élections européennes de juin et engagé de longue date dans le soutien aux opposants à Vladimir Poutine en Russie, Ukraine ou Géorgie.
"La mort de Navalny est insupportable et doit tous nous mettre en colère. Alexei Navalny devient aujourd'hui le symbole de la résistance à l'oppression que Vladimir Poutine exerce sur son peuple", a réagi de son côté sur X la présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet.