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Le président argentin Javier Milei a assuré dimanche qu'il n'avait pas l'intention de fermer les universités publiques, cinq jours après la plus grande manifestation du secteur contre la politique d'austérité de son gouvernement.
"Nous n'avons jamais pensé à fermer les universités publiques, nous n'avons jamais pensé à cesser de les financer", a affirmé M. Milei sur la chaîne de télévision LN+, rééditant ses propos prononcés plus tôt sur la radio Rivadavia.
"Nos opposants ont inventé un mensonge et nous attaquent à partir de ce mensonge", a estimé le président.
"Etant donné que ceux qui paient les impôts financent les universités publiques, nous exigeons des audits. Cela fait dix ans qu'il n'y en a pas eu. Qui est-ce qui ne veut pas d'audit des dépenses ? Le voleur", a-t-il ajouté.
Javier Milei, un économiste ultralibéral, est devenu président de l'Argentine en décembre avec la promesse de faire baisser une inflation à trois chiffres, qui s'est établie à 287,9% sur 12 mois en mars selon l'institut national de la statistique.
Le mardi 23 avril, des centaines de milliers de personnes, étudiants, diplômés et universitaires principalement, ont manifesté dans la capitale Buenos Aires et les principales villes du pays, rejoints notamment par des syndicats et des partis d'opposition.
Les universités argentines se sont déclarées en état d'urgence budgétaire après que le gouvernement a décidé en 2024 de leur allouer la même enveloppe qu'en 2023 malgré l'inflation.
Selon le porte-parole de la présidence, M. Milei a accepté, face aux critiques, d'"augmenter de 70% les dépenses de fonctionnement en mars, et à nouveau de 70% en mai" et de verser une allocation extraordinaire aux hôpitaux universitaires.
Javier Milei, dont la politique repose principalement sur une réduction des coûts, a estimé que l'inflation mensuelle en Argentine pourrait passer sous la barre des 10% en avril.