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Le vice-président kényan menacé de destitution Rigathi Gachagua est "très malade" et a été "emmené à l'hôpital", a déclaré jeudi au Sénat un de ses avocats, quelques heures avant le vote prévu de la chambre haute sur cette procédure inédite.
Les audiences, ouvertes un peu après 09h00 (08h00 HB) jeudi matin en présence de M. Gachagua, ont été suspendues jusque 17h00 (16h00 HB), le vice-président n'étant pas revenu après la pause déjeuner.
"La triste réalité est que le vice-président de la République du Kenya est tombé malade, très malade, et (...) est à l'hôpital", a déclaré l'avocat Paul Muite pour expliquer l'absence de M. Gachagua, qui devait se défendre jeudi après-midi devant les sénateurs.
"Nous allons suspendre cette séance et la reprendre exactement à 17 heures (16h00 HB). Nous nous attendons donc à ce que le vice-président prenne la barre" à ce moment-là, a déclaré le président du Sénat Amason Kingi.
"Il s'agit d'un processus limité dans le temps, malheureusement. Il en est ainsi ordonné", a-t-il ajouté.
L'Assemblée nationale avait approuvé à une écrasante majorité la semaine dernière une motion de destitution contre le vice-président, en conflit ouvert avec le chef de l'État William Ruto depuis plusieurs mois.
En cas d'adoption, Rigathi Gachagua sera automatiquement démis de ses fonctions, et deviendra le premier vice-président écarté du pouvoir dans le cadre d'une telle procédure, prévue par la Constitution de 2010.
