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Le gouvernement du Bangladesh a appelé à une journée de deuil mardi pour les victimes des récents troubles ayant fait plus de 200 morts, les étudiants dénonçant un manque de respect envers leurs camarades tués, tandis que l'Union européenne déplorait un "usage excessif de la force" contre les manifestants.
Le pouvoir à Dacca a également annoncé l'interdiction du plus grand parti islamiste du pays, le Jamaat-e-Islaami, et sa branche étudiante, le Shibir, à la suite des violences meurtrières qui ont secoué le pays.
Les représentants de la coalition gouvernementale du Bangladesh "ont décidé à l'unanimité d'interdire le Jamaat et le Shibir, en tenant compte de leurs activités passées et présentes", a déclaré mardi à la presse le ministre des Transports, Obaidul Quader, qui est également secrétaire général de la Ligue Awami, le parti au pouvoir.
Les manifestations d'étudiants contre les quotas d'emplois dans la fonction publique ont fait au moins 205 morts depuis le début du mois, dont plusieurs policiers, selon un décompte de l'AFP à partir de données de la police et des hôpitaux.
Ces affrontements comptent parmi les plus meurtriers depuis l'arrivée au pouvoir il y a 15 ans de la Première ministre Sheikh Hasina. Pour rétablir l'ordre, son gouvernement a notamment déployé l'armée, coupé l'accès à internet et imposé un couvre-feu.
Des associations de défenseurs des droits de l'homme et l'ONU notamment ont également critiqué un usage excessif de la force.
Selon le journal Daily Star, plus de 10.000 personnes ont été arrêtées depuis le début des violences.
La contestation a commencé après la réintroduction en juin d'un système réservant à certains candidats plus de la moitié des emplois de la fonction publique, dont près d'un tiers aux descendants d'anciens combattants de la guerre d'indépendance du Bangladesh.