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Des centaines de personnes sont attendues mercredi à Grande-Synthe (Nord), où seront célébrées en début d'après-midi les obsèques de Philippe Coopman, 22 ans, victime le 16 avril d'une agression mortelle après un possible guet-apens via un site de rencontres, un meurtre qui a suscité une immense émotion.
"Il y aura sûrement autant de monde qu'à la marche blanche", qui avait rassemblé environ 1.500 personnes vendredi, anticipe-t-on au cabinet de Martial Beyaert, le maire socialiste de la commune.
La cérémonie aura lieu à 14H30 à l'église Saint-Jacques, où une sonorisation extérieure est prévue, a indiqué cette même source.
Deux mineurs, âgés de 14 et 15 ans, ont été mis en examen et placés en détention provisoire vendredi pour l'"assassinat" du jeune homme, mort des suites de coups portés à la tête, les enquêteurs estimant à cet stade qu'il a été victime d'un guet-apens.
Un troisième mineur, cousin d'un des deux mis en examen, a lui été placé en garde à vue lundi. Il avait été victime de violences aggravées durant le week-end, laissant craindre dans la commune une possible vengeance.
Le préfet du Nord avait demandé dans la foulée à la police nationale de renforcer le dispositif de sécurité à Grande-Synthe.
Les deux mis en examen ont reconnu en garde à vue avoir "fixé un rendez-vous" à Philippe Coopman sur le parking près d'une supérette via "un site internet de rencontre dénommé Cocoland, en se faisant passer pour une jeune fille mineure", jugeant "répréhensible" de répondre à une telle annonce, avait expliqué la procureure de Dunkerque Charlotte Huet la semaine passée.
"C'est leur version", avait-elle insisté, ajoutant que le vol pourrait aussi constituer leur mobile.
Elle avait annoncé une enquête sur "d'autres agressions" après "des rendez-vous" similaires sur Cocoland et appelé toute victime potentielle à se manifester.
Selon sa famille, Philippe Coopman, animateur dans des centres de loisirs et qui devait bientôt travailler chez Amazon, a été victime d'une méprise et n'était pas la personne visée par ses agresseurs.
"Philippe était un jeune homme serviable, aimant et aimé de tous. Des criminels s'en sont pris à un innocent et l'ont laissé pour mort sur le bitume. Pour quoi ? Pour rien", avait dénoncé un de ses amis, Yacine, à l'issue de la marche blanche.