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Un collectif de maires du littoral de la Manche a estimé mardi être "abandonné" par l'État face à "la problématique migratoire" sur le littoral et a appelé le nouveau gouvernement à "prendre enfin la mesure du problème".
"Quelles que soient les communes, ce sentiment d'abandon est réel", a affirmé dans un communiqué le collectif d'une quinzaine de maires du littoral, dont ceux de Calais, Gravelines, Sangatte ou encore Wissant, qui dénoncent une "tragédie humaine".
Les maires "sont en première ligne, contraints de faire face, sans détenir les moyens nécessaires, à une problématique dont la gestion incombe pourtant à l'État", a ajouté le collectif.
Ils dénoncent des "comportements de plus en plus violents", des "dispositifs défaillants voire inadaptés" et "les craintes légitimes exprimées par les populations du littoral".
Ils ont appelé à un "bras de fer avec le gouvernement britannique" dont la "responsabilité" vis-à-vis de ce que subissent les communes du littoral est "colossale".
Ces maires de différents bords politique comptent se réunir "prochainement" pour porter des "propositions concrètes" auprès du Premier ministre Michel Barnier.
Le collectif a aussi indiqué accorder "une importance fondamentale à l'accompagnement humanitaire" dont doivent pouvoir bénéficier les exilés, "la problématique migratoire" étant avant tout "une tragédie humaine".
Depuis la fin des années 1990, des migrants cherchant à se rendre clandestinement en Grande-Bretagne vivent dans des abris de fortune à Calais et le long du littoral en attendant de traverser la Manche.
Selon la préfecture du Pas-de-Calais, environ un millier de candidats à l'exil séjournent actuellement sur le littoral.