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Quelque 600 personnes se sont rassemblées samedi à Stockholm en Suède à l'appel du Parti de gauche pour protester contre l'extrême-droite, a constaté une journaliste de l'AFP.
La manifestation a eu lieu en réaction à une attaque survenue mercredi dans un théâtre à Gubbängen, une banlieue du sud de la capitale suédoise, où se tenait une conférence décrite comme un "évènement antifasciste", organisée par le Parti de gauche et Les Verts.
Selon l'association antiraciste Expo, invitée pour y faire une présentation, "un groupe de nazis" s'était introduit dans le foyer juste avant le début de la conférence, avait lancé des fumigènes dans la salle et agressé des participants.
Samedi, entre 500 et 600 personnes se sont réunis devant ce même théâtre, selon un policier interrogé sur place par l'AFP, pour manifester leur colère.
La situation "est grave quand des groupes d'extrême-droite commencent à s'attaquer au dialogue ouvert" au sein de la société, a dit devant la foule Nooshi Dadgostar, présidente du Parti de gauche.
Des enfants étaient présents au théâtre mercredi et auraient pu être blessés, s'est-elle indignée, sous les cris de la foule qui scandait "No pasaran!".
"Tous les enfants ont le droit de grandir dans un pays sûr (...) Nous devons nous assurer de rester unis", a lancé Mme Dadgostar.
Les deux autres partis d'opposition (Sociaux-démocrates et Les Verts) étaient également présents.
"Une nouvelle limite a été franchie mercredi", a déploré Magdalena Andersson, cheffe des Sociaux-démocrates, devant les manifestants.
Ils veulent "mettre un terme au dialogue démocratique. Ce qui ne rentre pas dans leur cadre autoritaire ne peut exister", a-t-elle ajouté. "Jour après jour, nous défendrons notre démocratie", a-t-elle dit.
Dans la foulée de l'attaque mercredi, trois personnes avaient été transportées à l'hôpital en ambulance, selon la police.