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La Russie a accusé lundi Séoul de mener une "campagne de provocation irréfléchie" en Corée du Nord, ciblée par des largages de tracts par drones, et d'alimenter une "escalade des tensions" sur la péninsule.
La Russie et la Corée du Nord ont largement renforcé leur coopération depuis le début de l'offensive russe en Ukraine en février 2022, au grand dam de la Corée du Sud, qui soutient de son côté l'Ukraine dans son conflit armé avec Moscou et qui a adopté des sanctions à son encontre.
Lundi, le ministère russe des Affaires étrangères a accusé Séoul d'être responsable de la "dispersion de matériel de propagande par drones" en Corée du Nord, un phénomène qui exaspère Pyongyang, qui a ordonné en réponse à ses troupes de se tenir prêtes à ouvrir le feu.
"Les autorités sud-coréennes devraient prendre les avertissements de Pyongyang très au sérieux et cesser d'envenimer la situation sur la péninsule avec leur campagne de provocation irréfléchie", a fustigé le ministère russe dans un communiqué.
Il a accusé Séoul d'"alimenter une nouvelle escalade des tensions, qui pourrait déboucher sur de véritables incidents armés".
Le régime nord-coréen se plaint de plusieurs survols de drones depuis octobre, qui ont largué sur la capitale des tracts de propagande et accuse Séoul d'en être responsable.
Les autorités sud-coréennes démentent toute implication, L'armée du pays s'est déclarée lundi "entièrement prête" face aux menaces de Pyongyang.
La Corée du Nord est accusée par Kiev et les Occidentaux d'avoir livré de larges quantités de munitions et des missiles à Moscou dans le cadre de son offensive en Ukraine.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a également assuré dimanche que Pyongyang avait envoyé des soldats combattre en Ukraine aux côtés de l'armée russe.