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Wall Street ouvre en hausse, rassurée sur l'inflation et dopée par la tech

La Bourse de New York a ouvert en hausse, vendredi, rassurée par un indicateur clé d'inflation et dopée par les bons résultats d'Alphabet et Microsoft, qui commencent à tirer des bénéfices de leurs investissements dans l'intelligence artificielle (IA).

Vers 13H40 GMT, le Dow Jones grapillait 0,13% , l'indice Nasdaq accumulait 1,32% et l'indice élargi S&P 500 s'offrait 0,67%.

Wall Street a bien accueilli l'indice de prix à la consommation PCE, selon lequel l'inflation a atteint 0,3% sur un mois en mars, conformément aux attentes, inchangée par rapport au mois précédent.

Hors alimentation et énergie, l'indice, très suivi par la banque centrale américaine (Fed), est également ressorti à 0,3%, là aussi en ligne avec les prédictions des économistes.

Le marché s'est concentré sur la progression sur un mois et a fait peu de cas de l'inflation sur un an, qui a atteint 2,7%, soit davantage que les 2,6% annoncés par les économistes.

"C'est un soulagement", a commenté Karl Haeling, de LBBW. Jeudi, le rapport sur l'activité économique du premier trimestre aux Etats-Unis avait, en effet, montré une accélération des prix.

"Il s'avère que cela était lié à des révisions à la hausse des chiffres de janvier et février", le mois de mars n'ayant, lui, pas connu de sursaut, explique Karl Haeling.

Le marché obligataire prenait acte et se détendait. Le rendement des emprunts d'Etat américains à 10 ans, qui était monté, jeudi, à son plus haut niveau depuis quasiment six mois, s'affichait à 4,66%, contre 4,70% la veille en clôture.

Autre bonne surprise du rapport PCE, la consommation a davantage augmenté que ne l'entrevoyaient les économistes.

"L'économie continue de croître et l'inflation reste élevée au regard des objectifs de la Fed (2% par an), (...) ce qui laise penser que les banquiers centraux vont rester patients et maintenir les taux élevés jusqu'à nouvel ordre", a résumé, dans une note, Rubeela Farooqi, de High Frequency Economics.

Pour autant, "des baisses de taux ne sont pas forcément nécessaires pour que le marché actions reste orienté à la hausse", a fait valoir Chris Zaccarelli, d'Independent Advisor Alliance.

"Ce sont la croissance économique et la hausse des bénéfices des sociétés, que l'on observe déjà dans les publications de résultats, qui vont propulser les actions à de nouveaux sommets", annoncé l'analyste.

L'un des temps forts de la saison des résultats, qui bat son plein, aura été la sortie d'Alphabet (+10,17%) et Microsoft (+2,52%), jeudi, après Bourse.

Les deux géants technologiques ont fait la démonstration que leurs investissements massifs dans l'IA commençaient à porter leurs fruits.

La montée en puissance de l'informatique à distance (cloud), très utilisée par les clients qui veulent développer ou utiliser des modèles d'intelligence artificielle, mais aussi les déclinaisons de l'IA dans une large gamme de produits grand public, permettent aux deux rivaux de gonfler leurs profits.

"En intégrant l'IA à l'ensemble de son offre, Microsoft pourrait s'affirmer comme le prestataire le plus indispensable des entreprises", a commenté Jeremy Goldman, d'Emarketer.

Ailleurs à la cote, ExxonMobil était sanctionné (-2,85%) pour son bénéfice net inférieur aux attentes, du fait notamment de marges moindres sur les produits raffinés et d'ajustements de stocks.

Son concurrent, Chevron, a également souffert (-0,56%) d'un resserrement des marges relatives au raffinage et des cours déprimés du gaz naturel, qui ont aussi entraîné une déception sur le bénéfice trimestriel.

Un autre pétrolier américain, Phillips66 (-3,73%), était à la même enseigne, en-deçà des projections du marché.

Le spécialiste des produits de soin et d'hygiène Colgate-Palmolive était salué (+2,82%) après avoir dépassé les attentes au premier trimestre, tiré par la croissance en Europe et en Amérique latine. Le groupe a relevé ses prévisions annuelles.

Snap, maison mère du réseau social Snapchat, était en orbite (+24,74%), après avoir favorablement surpris sur ses résultats. Le groupe a vu ses revenus par utilisateur progresser et le nombre d'abonnés à son offre payante bondir.

Le fabricant américain de semi-conducteurs Intel accusait le coup (-11,17%) après une perte nette au premier trimestre, assortie de prévisions pour la période en cours qui ont hérissé le marché.

  1. Nasdaq

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