Partager:
L'assemblée du personnel du TEC Liège-Verviers a été suspendue lundi matin, rapporte une source syndicale présente sur place à Robermont. Les syndicats prévoient de revoir la direction dans le courant de la journée, afin de prolonger la discussion et tenter de trouver des pistes de solution qui conviennent à toutes les parties. Une reprise du travail mardi semble fort incertaine, estiment les représentants du personnel.
Les chauffeurs de bus du TEC Liège-Verviers font grève depuis la semaine dernière. Ils protestent contre l'insécurité qui touche leur métier actuellement. Rien qu'en janvier, le parquet de Liège a répertorié six agressions, dont cinq concernent des dégradations aux véhicules.
"Entre 2015 et les chiffres que nous venons de recevoir pour 2023, nous sommes passés de 56 agressions sur nos conducteurs à 150 avec arrêts de travail, soit l'équivalent de presque 15 ETP. Ce sont des familles touchées, mais aussi des services impactés parce que les conducteurs ne peuvent plus se rendre au travail", avait de son côté regretté Stéphane Thiery, directeur communication et marketing de la société.
"Nous sommes face à une situation inacceptable mais ni le TEC ni moi n'avons de prise directe sur l'origine du problème. Il s'agit d'un problème de société qu'il faut gérer de manière plus large, globale et durable", avait fait remarquer le ministre wallon de la Mobilité Philippe Henry, annonçant qu'il avait notamment entrepris des contacts avec la ministre de l'Intérieur, Annelies Verlinden, sur les possibilités de renforcer les moyens et les dispositifs de présence policière dans les quartiers les plus touchés, et ce en étroite collaboration avec les autorités et la police locale.