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L'humoriste Booder explique comment son surnom, griffonné sur un T-shirt, est devenu une marque de fabrique.
RTL Info : Booder, vous allez sillonner la Belgique tout au long de l’année 2025 et même jusqu’en 2026 avec votre nouveau spectacle : "Ah l’école". Avant d'en parler, revenons sur votre soirée d’hier. Vous étiez à Mons avec Pablo Andres pour "Noël en famille". Comment ça s’est passé ?
Booder : C’était super ! Une soirée joviale et familiale. L'émission a été enregistrée pour être diffusée le 25 décembre. Il y avait plein de talents : Olivier, Benoît, François Pirette était aussi présent. C’est un honneur de partager la scène avec lui. Pablo et toute son équipe ont fait un travail formidable.
On découvrira cela le 25 décembre. Parlons maintenant de votre spectacle, "Ah l’école", où vous partagez vos souvenirs scolaires. Vous gardez un bon souvenir de l’école ?
Oui, c’était un endroit où je rigolais beaucoup, même si ce n’était pas vraiment le lieu pour ça. Dans ce spectacle, je compare mon école d’époque à celle de mon fils aujourd’hui. En tant que papa, je m’inquiète pour lui. L’école a beaucoup changé. Par exemple, je raconte comment, un jour, je me suis mis 200 sur 20 sans faire exprès. J’évoque aussi le carnet de correspondance, le journal de classe... Tout cela de façon légère et drôle, pour rassembler les gens dans ma salle.
Vous étiez quel genre d’élève ?
J’étais rigolo, perturbateur mais jamais insolent. Je n’étais pas dans l'irrespect, ni violent verbalement, ni physiquement. Je savais où étaient les limites.
Lors de votre dernière venue, vous aviez expliqué que l’humour était une arme pour vous défendre à l’école. De quoi deviez-vous vous défendre ?
On se défend du harcèlement scolaire et des moqueries, évidemment. Ces situations arrivaient autant dans la classe que dans la cour de récré. Aujourd’hui, avec les réseaux sociaux, ça continue en ligne. J’aborde ce sujet dans mon spectacle, surtout à la fin, de façon touchante pour éveiller les consciences. J'ai la chance d'avoir dans mes salles des papis, des mamies, des papas, des mamans et des enfants. Donc j’interpelle les parents pour qu’ils éduquent bien leurs enfants et les enfants victimes de harcèlement pour qu’ils en parlent.
Est-ce facile de faire rire avec un thème aussi grave que le harcèlement scolaire ?
Ce n’est pas facile, mais on peut faire réfléchir et réagir. Ce thème me tient à cœur, surtout en tant que papa. Malheureusement, on voit dans certains faits divers des situations graves qui devraient être stoppées d’urgence.
Justement, votre fils a quel âge aujourd’hui ?
Il a treize ans. Il est en quatrième, ce qui correspond à la troisième secondaire ici en Belgique. Il aime bien l’école, mais comme tous les parents, je m’inquiète pour lui.
Qu’est-ce qui vous inquiète ?
J’ai peur qu’il ne me dise pas ce qu’il vit à l’école, qu’il subisse des choses comme le harcèlement. Souvent, c’est la victime qui doit changer d’école, pas le harceleur. C’est une double peine. J’essaie de lui apprendre à aller vers tout le monde dans sa classe et à ne jamais isoler les autres.
Vous avez publié des vidéos sur les réseaux sociaux où vous aidez votre fils à réviser. Comment cela se passe ?
C’est compliqué, le pauvre galère parfois ! Pendant le confinement, j’avais fait des vidéos humoristiques sur les devoirs. Beaucoup de parents étaient dans le même cas que moi.
Vous faites monter les enfants sur scène à la fin de vos spectacles. Comment ça se passe ?
À la fin de chaque spectacle, je fais une photo de classe géante avec les enfants. C’est un souvenir exceptionnel pour eux et un vrai plaisir pour moi. Ensuite, je fais des photos avec tous ceux qui le souhaitent.
Vous improvisez beaucoup sur scène. Est-ce aussi le cas dans ce spectacle ?
Oui, c’est ma marque de fabrique. Par exemple, je joue "Le Corbeau et le Renard" avec une personne du public qui incarne le corbeau. L’improvisation fait partie du spectacle vivant. Je suis obligé de réagir avec ce qui se passe dans la salle et je sais que les gens aiment beaucoup ça.
Dans votre premier spectacle, vous interprétiez la tirade de Cyrano. Maintenant, vous retournez aux classiques avec La Fontaine. Pourquoi ?
Oui, ça m'amuse et parce que j’ai redécouvert le plaisir de lire. Quand on était à l’école, on nous demandait d’apprendre à lire pour avoir une bonne note, pas pour le plaisir. Aujourd’hui, je redécouvre ces classiques et je kiffe vraiment.
Vous avez évoqué le harcèlement scolaire. Est-ce quelque chose que vous avez connu ?
Non, j’ai eu la chance d’être spontané et d’avoir la répartie facile. J’étais le copain que tout le monde voulait avoir en classe. Mais je pense à ceux qui n’ont pas cette chance et subissent des moqueries. Mon spectacle parle aussi de l’évolution de l’école : avant, une mauvaise note était connue uniquement par la famille. Aujourd’hui, avec les applications, les parents savent tout avant même que leurs enfants ne rentrent chez eux !
Vous étiez le copain que tout le monde voulait, mais étiez-vous l’élève que les profs voulaient avoir ?
Pas du tout ! J’étais toujours dans la moyenne, 10 ou 11, au bord du ravin. Mes profs voulaient que je donne plus, mais tant que ça passait, ça m’allait !
Votre nom de scène, Booder, vient-il vraiment du joueur Aziz Bouderbala ?
Exactement, quand j'étais jeune, j’étais fan d'Aziz Bouderbala. J’avais écrit son nom sur mon T-shirt, mais comme "Bouderbala" était trop long, j’ai réduit à "Booder". Et ça m’est resté depuis mes six ans !
Avez-vous d’autres projets en dehors de ce spectacle ?
Oui, la suite de "La Nounou" arrive très bientôt, notamment en Belgique. La tournée est prête et la date de diffusion sera annoncée prochainement. En attendant, je continue ma tournée dans toute la Belgique.