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Un vaccin contre l'herpès de l'éléphant pourrait bientôt voir le jour, annonce mardi le zoo de Planckendael. Des recherches intensives ont été menées depuis six ans sur cette maladie qui avait emporté l'éléphant Qiyo du parc animalier, financées grâce à une collecte de fonds lancée après la mort du pachyderme. Le fonctionnement du virus étant mieux connu, un vaccin est désormais possible.
Les recherches, financées notamment grâce à la collecte de fonds lancée après le décès de Qiyo, ont permis de découvrir que les jeunes éléphants sont sensibles à l'herpès entre l'âge de deux et neuf ans.
Avant deux ans, les éléphanteaux disposent encore de suffisamment d'anticorps de leur mère pour se protéger. Les anticorps disparaissent progressivement jusqu'à l'âge de trois ans, rendant les pachydermes plus vulnérables. Les premiers symptômes de la maladie sont des vésicules sur la langue ou des crampes abdominales. Lorsqu'ils apparaissent, l'issue est souvent fatale.
Après l'âge de neuf ans, il semble que les éléphants sont suffisamment immunisés, même si le virus reste latent. "Le stress, tout comme la perte d'un congénère du groupe ou des changements météorologiques, peut déclencher une éruption", détaille le zoo.
Pour protéger les éléphants contre ce virus, un vaccin est en cours d'élaboration. Le zoo de Planckendael collabore à cet effet avec la faculté de médecine vétérinaire de l'Université d'Utrecht, via un soutien financier et en transmettant des prélèvements sanguins de leurs éléphants. Ces échantillons ont d'ailleurs permis d'élaborer des tests diagnostiques pour détecter rapidement le virus.
"Tous les composants fondamentaux pour la fabrication du vaccin sont prêts", annonce Tabitha Hoornweg, chercheuse spécialisée en herpès de l'éléphant. Les chercheurs attendent désormais l'autorisation des autorités pour tester le vaccin sur des éléphants adultes. Si l'administration du sérum est jugée sûre, les jeunes éléphants pourront alors être vaccinés.
