Partager:
L'Institut Paul Bocuse a donné mardi le coup d'envoi à l'extension de son campus, un projet à 25 millions d'euros qui doit lui permettre de devenir la "référence mondiale" dans l'enseignement de la cuisine et de la gestion en hôtellerie-restauration.
L'école va se doter de 8.000 mètres carrés supplémentaires qui vont doubler sa capacité d'accueil, actuellement fixée à un millier d'élèves par an.
"Nous avons trois demandes pour une place", a expliqué devant la presse le directeur général de l'établissement, Dominique Giraudier.
"Les métiers auxquels nous nous consacrons sont en pleine croissance et il y a une demande très importante de compétences", a ajouté M. Giraudier. "L'institut planifie une croissance forte, sans perdre son âme, car nous revendiquons notre identité française", a-t-il fait valoir.
Historiquement installé à Ecully (métropole de Lyon) dans une jolie bâtisse 19e, le château du Vivier, l'institut va annexer une autre demeure construite par un soyeux lyonnais, le domaine de la Roseraie, facilement accessible à pied en traversant un vaste parc planté d'arbres centenaires.
Le bâtiment construit en 1860 hébergeait auparavant un centre pour personnes handicapées. Il sera reconfiguré et doté de deux ailes modernes, abritant 22 salles de cours, un amphithéâtre, un restaurant, un incubateur et un espace de coworking. L'accueil de l'institut y sera installé.
Ce bâtiment sera spécialisé dans l'enseignement de la gestion en hôtellerie-restauration, alors que le siège historique, qui sera modernisé, se spécialisera lui dans l'enseignement de la cuisine.
Le budget nécessaire sera apporté à hauteur de 6 millions d'euros par la fondation mise sur pied par Gérard Pélisson, le co-fondateur du groupe hôtelier Accor et sauveur de l'école lorsque celle-ci battait de l'aile à la fin des années 1990.
Les collectivités apporteront 4,5 millions et l'institut va s'endetter à hauteur de 10 millions d'euros. Le financement est bouclé par un appel au mécénat piloté par la fondation G&G Pélisson.
La livraison du nouveau bâtiment est prévu pour 2021.
L'institut, dont la gestion est assurée par une association à but non lucratif, a vu l'été dernier ses formations Bac +3 et Bac + 4 reconnues par l'Etat. "L'étape d'après", selon M. Giraudier, sera d'obtenir des accréditations internationales, comme celles qui permettent de jauger de la qualité de l'enseignement des écoles de commerce.