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Une opération pilote est organisée dans plusieurs écoles francophones: des tests-salivaires pour détecter de façon rapide et fiable d’éventuels cas de contamination au Covid. "Le but est de tester toute l'équipe éducative de l'école chaque semaine", précise Caroline Désir, ministre de l'Education en fédération Wallonie-Bruxelles.
Au total, 2.500 enseignants et personnel d’encadrements vont participer à l’échelle du pays. L’opération a démarré en Flandre, depuis quelques jours.
Pour la Fédération Wallonie-Bruxelles, 20 écoles tous réseaux confondus (13 en Wallonie et 7 à Bruxelles) participent à cette phase de test. Cette dernière est prévue pour 6 semaines. Une évaluation est quant à elle prévue à mi-parcours et à la fin de la période. "Au cours de ces 6 semaines, on va devoir évaluer comment ça s’est passé dans nos 20 établissements et du côté flamand. Ensuite on se réunira avec les ministres de la Santé afin de voir si on peut élargir le dispositif", explique la ministre de l'Education.
Notre journaliste Sébastien De Bock, se trouve à l'école Sainte-Bernadette à Auderghem. Dans cet établissement d'enseignement secondaire, les tests salivaires ont débuté vendredi dernier. Son directeur, Ghislain Joppart, nous explique la procédure mise en place: "Le membre du personnel doit prélever sa salive dès qu'il se réveille. Il ne peut pas boire de café ni se laver les dents avant cela. Quand il a fait son test salivaire, il le ramène à l'école. On le dépose dans un bocal qui part après pour les laboratoires à Liège".
Jusqu'à présent, un seul cas positif a été détecté au sein du personnel de cette école suite à la réalisation de ces tests salivaires. "Il a eu les résultats dans l'après-midi et m'a prévenu tout de suite. On a pu réagir rapidement et il s'est mis en quarantaine", explique le directeur.
Un rôle important dans la stratégie de déconfinement
Les professeurs volontaires participeront à ce test qui livre son résultat dans les 24h. Si l’enseignant est positif, les élèves seront amenés à passer un test PCR classique. Le but étant de débusquer un foyer de contamination. "Ce qui nous importe depuis le début de la crise est de garder les écoles ouvertes, de permettre à notre enseignement de se poursuivre et de garantir le droit à l’éducation à nos élèves. Et si ces tests peuvent nous aider à rencontrer cet objectif, c’est une très bonne chose", se réjouit la ministre de l'Education.
Mais l'objectif de cette opération dépasse largement le cadre du monde de l’enseignement. Ce type de tests rapides devrait jouer un rôle important dans la stratégie de déconfinement du pays, notamment pour les camps scouts à Pâques.
Et surtout en mai : le comité de concertation de vendredi a prévu de déconfiner un grand nombre de secteurs et activités en intérieur, donc jugés plus à risque, en termes de contamination. Mais à condition de pouvoir procéder à des autotests rapides, dans certains de ces secteurs. L’expérience engrangée dans les écoles pourrait donc servir à d’autres pans de notre société pour retrouver une vie normale.