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L'autopsie de la petite fille décédée dans la nuit de mercredi à jeudi sur l'autoroute E42 Namur-Mons a révélé que le décès de l'enfant avait été occasionné par une arme à feu. Une balle a traversé une joue de l'enfant, a expliqué, vendredi après-midi, Frédéric Bariseau, premier substitut du parquet de Tournai.
La victime était à bord d'un véhicule qui contenait 30 migrants d'origine Kurde. A l'issue d'une course-poursuite sur la E42 entre Namur et Mons (70km), ce véhicule a été bloqué après des tirs des forces de l'ordre. Rien ne permet de préciser, pour l'instant, que l'enfant a été touché par les tirs de la police.
La mère de la petite Mawda, elle, a donné sa version des faits dans le journal Het Nieuwsblad. "Quand nous roulions sur l'autoroute, un premier tir a été entendu. La camionnette s'est alors arrêtée. Mais quand les gens sont sortis, un policier a tiré une deuxième fois. Mon mari pouvait éviter la balle. Mais Mawda, qui était dans mes bras, n'avait aucune chance", a indiqué la maman.
"On n'exclut pas que cette balle ait été tirée par un policier ou encore par une des personnes qui était dans la camionnette en fuite. Les enquêteurs ont opéré un relevé des douilles afin de déterminer l'origine de l'arme et donc du tireur. Les caméras placées le long de l'autoroute doivent encore être exploitées. Tout le monde doit être entendu, notamment les policiers qui sont intervenus", précise Frédéric Bariseau. "S'il s'avère que c'est un policier qui a tué l'enfant, il aura d'une part une peine disciplinaire et sera poursuivi en justice, comme tout citoyen", indique encore le magistrat.