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"Le Conseil National de Sécurité se réunit ce lundi sur la base d’un nouveau rapport du Celeval. Objectif: envisager des mesures nationales supplémentaires. Une approche locale forte est également fondamentale pour les zones les plus touchées", a annoncé Sophie Wilmès ce samedi à 15h15 sur son compte Twitter.
Nous avons pu obtenir plus de précisions concernant le Conseil national de sécurité (CNS) et les raisons qui ont poussé la Première ministre à l'avancer. Le CNS débutera lundi à 9H. Les autorités ont reçu de nouveaux rapports depuis le précédent CNS, qui s'est tenu jeudi matin. Le gouvernement a demandé au Celeval (voir ci-dessous) un rapport complet de la situation pour dimanche soir. C'est sur base de ce rapport global que le CNS se tiendra lundi.
Toujours selon nos informations, le rebond de contaminations au coronavirus pourrait être provoqué par un changement de la charge virale des personnes infectées. Le problème serait qu'il y a une augmentation du nombre de supercontaminateurs.
Qu'est-ce que le Celeval?
Le Celeval est la Cellule d'évaluations. Présidée par le SPF Santé publique, cette cellule est composée de représentants de Sciensano, du Comité scientifique sur le COVID19, du Conseil Supérieur de la Santé, des administrations en charge de la santé au sein des Régions et des Communautés ainsi que des SPF Intérieur et Mobilité. Elle remet un avis de santé publique pour conseiller les autorités dans la prise de décisions pour lutter contre la pandémie.
Les experts réclamaient un CNS plus tôt
Sur base de la situation à Anvers notamment, des experts ont estimé vendredi soir et ce samedi matin que le Conseil national de sécurité devait se réunir plus souvent. Le prochain CNS avait été fixé à vendredi prochain. Pour certains experts, c'était trop tard. Vu l’évolution de l’épidémie de coronavirus, ils appelaient le monde politique à ne plus attendre.
Parmi ces experts, on retrouvait l'infectiologue Erika Vlieghe, qui préside le groupe chargé de la stratégie de sortie du confinement (GEES). Pour elle, la situation devait être évaluée au jour le jour dès ce week-end. Autre avis d’expert, celui d’Emmanuel André, l’ancien porte-parole interfédéral de la lutte contre le nouveau coronavirus. Il parlait ce vendredi soir de nouvelle vague de l’épidémie en Belgique.
Contactés par nos soins ce samedi matin, les services de la Première ministre nous ont expliqué que la date du prochain CNS n'était pas figée dans le marbre. Et effectivement, Sophie Wilmès a annoncé peu après 15h que le CNS était avancé à lundi.
Sans Erika Vlieghe
Une chose est sûre, Erika Vlieghe n'y participera pas. Elle ne siégera plus au CNS, mais restera la présidente du GEES. Comme explication, elle revient sur la manipulation de ses propos par le ministre-président flamand Jan Jambon, qui a expliqué qu’elle était favorable au maintien de la bulle de contact à 15 personnes, ce qu’elle n’a jamais dit. Cette scientifique explique plus généralement qu’il y a des tensions entre les experts et le monde politique. Elle l’a indiqué sur BEL RTL. "Ce n’est pas un secret qu’il y a des tensions. Dernièrement, les réunions sont devenues des lieux où il y avait des irritations sur les communications. J’aimerais ramener de la sérénité en faisant ce geste-là. Je donnerai toujours des conseils et j’expliquerai, puis ce sera aux politiques de prendre des décisions."
La ministre de la Santé Maggie De Block souhaite aussi que le CNS se réunisse plus tôt
La ministre de la Santé publique, Maggie De Block (Open Vld), a indiqué ce samedi matin via son porte-parole qu'elle souhaitait que le prochain Conseil national de sécurité (CNS) se réunisse plus tôt que vendredi. "La ministre est très inquiète, surtout à propos de la situation à Anvers", a expliqué M. Poulussen, le porte-parole de la ministre, renvoyant au nombre de nouveaux cas de Covid-19 qui augmente plus vite dans la province d'Anvers que dans le reste du pays.