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Xenia et son fils sont parvenus à quitter Kiev en extrême urgence. Nous avons pu contacter son mari, Arnaud. Le Bruxellois est parti chercher sa femme dès jeudi, après l'annonce de l'invasion.
"Mon épouse et son fils étaient les dernières semaines à Kiev. Elle devait rentrer ce dimanche, et elle s'est fait surprendre par les bombardements jeudi à 3h30 du matin. En imaginant ce qui allait se passer, j'ai décidé d'aller les chercher", nous explique Arnaud.
Xenia se trouvait dans un immeuble sur la rive est de Kiev. Vendredi matin, elle et son fils se sont abrités dans une bouche du métro. Arnaud précise que sa compagne a quitté Kiev sous les bombardements par le dernier train avant l'arrêt du trafic ferroviaire. "Le train a quitté alors que les bombes tombaient autour de la gare", confie Arnaud.
Dans ses affaires, Xenia a pris quelques effets personnels et de quoi manger. "Elle a eu le temps d'emporter l'ordinateur du petit, le sien, un t-shirt et du fromage", explique Arnaud.
Le Bruxellois a finalement pu retrouver sa femme dans la nuit de vendredi à samedi, vers 2h du matin, dans une ville de l'ouest de l'Ukraine.
115.000 Ukrainiens ont franchi la frontière polonaise depuis l'attaque russe qui a débuté jeudi, a annoncé samedi le vice-ministre polonais de l'Intérieur. Ils laissent derrière eux des zones de conflit déjà meurtries par la guerre. À Chernihiv, dans le nord de l'Ukraine, la famille de Xenia a photographié un jardin d'enfant victime d'un bombardement. "C'était le jardin d'enfants de leur fils Artur", explique Arnaud.
