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Le Forem a annoncé ce vendredi que 4.000 emplois étaient à pourvoir dans des secteurs très actifs durant les fêtes. Quels sont les profils recherchés? Ces personnes peuvent-elles espérer un CDI à terme? Le directeur de la communication du Forem, Thierry Ney, répond à nos questions.
Quels sont les profils recherchés?
Il y a quatre grands secteurs: l'HoReCa, le tourisme, le commerce et la logistique.
Le secteur de la logistique est le secteur le plus en demande, il représente près de 2.000 opportunités d'emploi. Deux métiers se dégagent, magasinier, près de 600 postes à pourvoir, mais aussi le métier de chauffeur poids lourd, c'est un métier en pénurie.
Et comme je discutais avec un patron hier, il me disait, on a anticipé, on a lancé une formation pour former 10 chauffeurs poids lourds. Mais aujourd'hui, si on me demande, j'en voudrais 20 autres pour pouvoir assumer toutes les commandes que j'ai à apporter.
Ce type d'annonce, à quelques jours d'une période extrêmement intense, ça signifie qu'il y a un cruel et urgent besoin de personnel dans ces secteurs ?
Effectivement. On a quand même beaucoup travaillé, anticipé, puisque le Forem a formé près de 8.200 personnes, soit près de 30 % en plus par rapport à il y a deux ans pour ces quatre secteurs.
Mais malgré tout, il reste encore énormément d'opportunités d'emploi. Et donc, on a voulu mettre le focus sur ces opportunités parce qu'il reste encore pas mal de demandeurs d'emploi en Wallonie, près de 240.000.
On se dit qu'avec la période des fêtes, il y a des gens qui se disent qu'ils vont changer de boulot, attendre souvent les bonnes résolutions de la nouvelle année. Mais on se dit qu'ils peuvent peut-être anticiper et saisir l'une de ces 4.000 opportunités d'emploi.
On sait que l'Horeca peine à trouver du personnel, même en dehors de cette période. Qu'est-ce qui pourrait faire que le public soit plus intéressé par cet appel maintenant?
C'est la conjonction de plusieurs choses. Un, savoir qu'il y a une entreprise proche de chez soi qui recrute. Le degré de proximité est quelque chose qui est devenu très prégnant dans le choix des personnes qui recherchent un nouvel emploi.
Mais aussi, ce qui est mis sur la table par l'employeur. Et il faut aussi toujours rappeler qu'il y a effectivement la partie salaire, la partie avantages financiers.
Et il y a aussi d'autres aspects sur lesquels les entreprises peuvent jouer justement pour attirer ces nouveaux talents. Comme parfois avoir un peu plus de flexibilité, si ce sont des parents ou des travailleurs solos. Aussi par rapport à la question de la mobilité, essayer parfois de faire du ramassage professionnel.
On est "bien payé" si on répond à ces demandes ?
Ça fera partie de la négociation. Et peut-être qu'il y aura des étrennes avant l'heure auprès de ces patrons.
Cela veut-il dire qu'il n'y aura plus de boulot une fois que les fêtes seront passées?
Non. Il faut justement couper court à cette image. Les intérimaires doivent voir ça comme une opportunité. Parce que si je suis satisfait, je vais les rappeler, je vais leur proposer quelque chose de plus long terme. Et il faut savoir que si on analyse les offres d'emploi qu'on gère tout au long de l'année au sein du Forem, on voit que bon nombre d'entre elles sont rattachées à un CDI. Donc c'est une belle opportunité d'emploi, bien qu'on parle d'un contrat à court terme au début.