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Les experts-comptables et conseillers fiscaux annoncent, via un communiqué, vouloir faire grève pour la toute première fois. Ils dénoncent un climat de travail "devenu insupportable".
"Assez!", disent les experts-comptables et conseillers fiscaux face à un climat de travail "devenu insupportable". Leur ordre fait part d'une quinzaine de recommandations à destination des partis qui négocient un accord de gouvernement. Si ces mesures n'y sont pas reprises, la profession menace de se "soulever", selon un communiqué diffusé mardi.
"Notre profession traverse une crise sans précédent. Aujourd'hui, le niveau de désarroi et de détresse de nos membres a atteint un point critique. Les conditions de travail imposées par l'administration fiscale sont devenues intolérables, laissant nos professionnels dans un marasme dont ils ne pourront sortir qu'à travers des mesures concrètes et immédiates", explique le vice-président de l'Ordre des experts-comptables et conseillers fiscaux, Emmanuel Degrève.
Dans une lettre adressée aux présidents des cinq principaux partis, l'ordre a demandé que quinze revendications clés soient intégrées dans l'accord de gouvernement. "Si aucune amélioration notable n'est entreprise dès le début de la nouvelle législature, le secteur est prêt à organiser la première grève de son histoire", menace l'ordre qui existe depuis 65 ans.
Les experts-comptables et conseillers fiscaux demandent entre autres plus d'efficacité et de relations directes avec l'administration. Ils plaident aussi pour une simplification administrative et une amélioration de l'accessibilité des plateformes administratives hors des heures de bureau. Ils exigent aussi que soient rétablis des services de décisions anticipées et de conciliation autonomes. Ils recommandent par ailleurs que disparaisse la tolérance zéro au profit d'une "application raisonnée des sanctions".
L'ordre tient en outre à rappeler "son rôle indispensable pour une fiscalité saine et un Trésor performant. Nos membres sont les rouages du système fiscal belge : il est impératif de les écouter".
Les revendications de l'ordre "ne sont pas des caprices: elles sont des exigences essentielles pour établir une relation de confiance et de respect mutuel", termine le communiqué.