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Les travailleurs du producteur de chocolat Barry Callebaut sont choqués par l'annonce du plan de suppression de quelque 500 emplois sur les sites de Wieze, Lokeren et Hal en Belgique, rapporte lundi Tim De Meyst du syndicat ACV. Des actions pourraient avoir lieu dans les heures ou les jours qui suivent, mais aucune décision n'a encore été prise.
La restructuration était relativement inattendue, ajoute le syndicaliste qui travaille chez Barry Callebaut. "Je savais qu'il y aurait un conseil d'entreprise spécial. Mais cette nouvelle, avec cet impact? On ne s'y attendait pas."
Aucun arrêt de travail n'a été signalé pour le moment. Les travailleurs qui ont appris la nouvelle continuaient lundi soir leur activité. "Ce n'est que le stade de l'annonce. Nous devons encore voir comment cela va se passer. Un nombre (de travailleurs, NDLR) a été mentionné, mais nous allons tout faire pour le réduire", commente Kurt Marysse, de l'ACLVB/CGSLB.
Le syndicat libéral percevait de la résignation parmi le personnel dans la foulée de l'annonce. "Il y a peut-être une volonté de passer à l'action, mais nous ne lançons pas encore un appel en ce sens."
Il déplore que la direction internationale du groupe passe par la suppression d'emplois pour améliorer la santé financière de l'entreprise. Callebaut entend investir 500 millions d'euros dans le monde. Afin de financer ces investissements, elle compte réduire ses coûts de 250 millions d'euros pendant deux ans.
"C'est bien de faire des économies, mais pas sur le dos des travailleurs", poursuit M. Marysse qui dénonce une forme d'amateurisme au sein de la multinationale.
Même son de cloche à l'ACV/CSC. "Ce qui nous choque le plus, c'est que l'entreprise n'est pas en difficultés. Nous sommes une société qui fonctionne bien et qui va de l'avant, année après année, commente Leen De Proost de l'ACV/CSC. "La production augmente chaque année. Alors la nouvelle de ce matin, ça fait mal."
Barry Callebaut emploi plus de 13.000 personnes dans le monde sur une soixantaine de sites. Quelque 2.500 postes doivent disparaître. En Belgique, le chocolatier emploie 1.800 personnes.
Les contours précis du plan d'économies doivent encore être dessinés. Les syndicats européens se retrouvent mardi afin de demander des éclaircissements à la direction. "L'impact va être ressenti dans plusieurs pays européens. Un conseil d'entreprise européen est donc programmé mardi", explique la représentante du syndicat chrétien.