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Lever l'anonymat des donneurs de spermes: la mesure pourrait-elle influencer le nombre de dons?

Les enfants nés d’un don de sperme pourront-ils bientôt connaître l’identité du donneur ? Jusqu’ici, aucun enfant n’avait le droit de connaître l’identité de la personne qui lui avait donné la vie. Des dizaines et des dizaines de Belges ont tenté ces dernières années d’obtenir des informations sur leur "père génétique" auprès des centres de fécondation, sans succès. Mais une décision de la cour constitutionnelle va sans doute tout changer. Et si le don de sperme n’est plus anonyme, les centres de fécondation s’attendent-ils à avoir moins de donneurs ?
 

La cour institutionnelle belge estime qu'il n’est pas question que le droit du donneur à protéger son anonymat passe avant l’intérêt de l’enfant. La cour précise que chacun a le droit de connaître ses origines et qu’il peut s’agir d’une étape nécessaire pour construire son identité et pour son développement personnel. Si cela arrivait, les centres de fécondation s'attendent à recevoir moins de dons. 

C'est en effet un risque, alors qu'il y a déjà une pénurie. De plus, à l'époque du Covid, les possibilités de faire appel à des dons étrangers, scandinaves notamment, ont reculé. 

Ce manque de dons, il s'explique par le fait que donner son sperme est toujours tabou, comme l'expliquait la cheffe de clinique au CHU St-Pierre dans le média belge Moustique. Il y a aussi l'absence de rémunération. Un donneur en Belgique n'est indemnisé que de 50 à 100 euros. Aux Etats-Unis, un donneur peut-être payé jusqu'à 1200 euros par mois.

Aussi, les procédures sont contraignantes. Il faut avoir entre 18 et 45 ans, être en bonne santé et subir une batterie d'examens. Le sperme est ensuite conservé pendant 6 mois afin d'être certain qu'il puisse être utilisé en toute sécurité.

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