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La promotion 1+1 gratuit sur les produits fermiers, c'est fini? C'est ce que demandent les fédérations d'agriculteurs

Pour mieux rémunérer les agriculteurs et éviter une dévalorisation de leurs produits, y aura-t-il en Belgique, comme en France, un encadrement des promotions ? Autrement dit : fini le haché proposé en 1 kg + 1 kg gratuit, les saucisses en 3+3 gratuites, le gigot à -50 % etc.

Les agriculteurs et l’industrie sont en tout cas pour une interdiction des méga promotions du type 1+ 2 gratuits. La grande distribution en discutera mais, si une limitation des promos est décidée par le politique, cela devra faire l’objet d’une loi qui s’impose à tous. "A partir du moment où nous réclamons des revenus décents pour nos producteurs, et que nous n'obtenons pas des prix qui couvrent les coûts de production, nous trouvons cela indécent de faire des promotions là-dessus", note Marianne Streel, présidente de la Fédération wallonne de l'agriculture.

Du pain sur la planche

Depuis vendredi dernier, une task force alimentation a été mise sur pied. Trois groupes de travail ont été définis et l’objectif est de garantir des marges saines pour tous les maillons de la chaîne de l’agro-alimentaire. Une réunion plénière est programmée pour le 1er mars à 14H. En attendant des groupes de travail se réunissent en ce moment entre experts.

Parmi les pistes qui seront discutées figure la possibilité de mettre fin aux méga-promotions : selon les organisations d’agriculteurs, la Fwa et la Fugea, il n’est pas normal que certains produits fermiers soient des produits d’appel dans la grande distribution, qui affiche parfois des promotions jugées déraisonnables par les agriculteurs.

La Fevia, fédération de l’industrie alimentaire, est contre les promotions déraisonnables du genre 1+2 gratuits, car cela donne une mauvaise image de la nourriture proposée, cela dévalorise toute la chaine agro-alimentaire.

La France a depuis 6 ans la loi Egalim qui vise notamment à mieux rémunérer les agriculteurs. Elle a été exposée lors de la première réunion de la task force alimentation le 9 février. La Belgique pourrait-elle s’en inspirer ? "La France a mis en place cette loi. Parmi les conditions, elle limite à un tiers la ristourne maximum que l'on accorde. En clair, vous ne pourriez pas avoir des offres comme 1+1 ou 2+2 mais plutôt 2+1", explique Christophe Sansy, rédacteur en chef du magazine Gondola, spécialisé dans la grande distribution.


 

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