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Le pape François a été reçu en audience au château de Laeken: revivez les moments forts de sa visite

Le pape François a été reçu au château de Laeken ce vendredi matin. Il a participé à une entrevue privée avec le roi Philippe avant de prononcer un discours. 

Ce matin, le souverain pontife a été reçu en audience au château de Laeken. A bord d'une petite Fiat blanche, le pape François est arrivé sous escorte royale avant d'être accueilli par le roi et la reine sur le perron.

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Une fois à l'intérieur du château, le pape s'est plié à l'exercice de la photo officielle en compagnie des souverains. Il a ensuite signé le livre d'honneur du château de Laeken.

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Dans la prestigieuse grande galerie du château, le roi, le Premier ministre Alexander De Croo et le pape François ont tous trois donné un discous. Le roi a exprimé sa "joie" de recevoir le pape au château. Puis, il a évoqué toutes les victimes de l'"irréparable", "marquées à vie" par les crimes d'ecclésiastiques. "Il a fallu tellement de temps pour que leurs cris soient entendus et reconnus", a fait valoir le souverain.

 

Le Premier ministre Alexander De Croo a également abordé ces questions douloureuses en encourangeant l'Eglise à "assumer son passé" et à reconnaître "les atrocités commises". Tant les violences sexuelles sur mineurs que les adoptions forcées ont "gravement entamé" la confiance des Belges dans l'Eglise, a-t-il assuré. "Les mots ne suffisent pas aujourd'hui, des mesures concrètes doivent être prises", a lancé le libéral flamand.

Le dossier de la pédocriminalité dans l'Eglise belge a refait surface à l'automne 2023 avec la diffusion d'un documentaire choc où témoignaient des victimes livrant un secret enfoui parfois pendant des décennies, beaucoup déplorant une omerta dans l'Eglise pour protéger les agresseurs et le fait de n'avoir jamais pu obtenir justice.

 

Le pape François n'a pas esquivé ces questions. Dans son discours, il a assuré que l'Eglise devait "avoir honte" et "demander pardon" pour les violences sexuelles sur mineurs commises par des membres du clergé, alors que les attentes des victimes sont fortes à la suite des nombreux scandales ayant successivement éclaté."L'Eglise doit avoir honte et demander pardon, et chercher à résoudre cette situation avec l'humilité chrétienne, et faire tout son possible pour que cela ne se reproduise pas", a déclaré le jésuite argentin de 87 ans devant les autorités réunies au château.

François, qui avait déjà promis une "tolérance zéro" sur ce sujet, doit recevoir en fin de journée à la nonciature à Bruxelles (l'ambassade du Saint-Siège) quinze victimes de viol ou d'agression sexuelle par des ecclésiastiques en Belgique au siècle dernier. Une rencontre "en toute discrétion" selon l'Eglise belge qui dit vouloir protéger l'anonymat de ces personnes.

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Ce matin, François s'est également dit "attristé" par le scandale dit des "adoptions forcées" avec la complicité d'ordres religieux, un drame qui a touché des milliers de Belges entre la fin de la Seconde guerre mondiale et les années 1980. Le pratique concernait principalement des jeunes femmes célibataires, parfois victimes de viol ou d'inceste, dont les parents voulaient cacher la grossesse. Ces derniers se mettaient en contact avec des ordres religieux, eux-mêmes en lien avec des familles en attente d'adoption. De nombreuses victimes s'efforcent encore des décennies plus tard d'éclaircir les circonstances de ces séparations forcées. 


"Il a fallu tellement de temps"

Dans une lettre ouverte publiée début septembre par le quotidien Le Soir, des victimes ont réclamé une parole forte de François, lui demandant d'instaurer un processus de réparation financière, d'organiser une "réflexion de fond" sur le célibat des prêtres et de "renforcer le travail de libération de la parole, qui n'en est en réalité qu'à ses balbutiements".

De l'Irlande à l'Allemagne en passant par les Etats-Unis, la multiplication des scandales sexuels dans l'Eglise a constitué l'un des plus douloureux défis pour le pape François, qui a demandé pardon aux victimes et créé une commission consultative pour la protection des mineurs au Vatican. Parmi les mesures prises depuis 2019 figurent la levée du secret pontifical sur les violences sexuelles du clergé, l'obligation pour les religieux et laïcs de signaler tout cas à leur hiérarchie, ou la mise en place de plateformes d'écoute dans les diocèses du monde entier. Mais le secret de la confession demeure absolu.

Arrivé jeudi soir à Bruxelles après une étape de huit heures au Luxembourg, le pape François doit passer trois jours en Belgique, avec comme point d'orgue de la visite une messe dimanche au stade Roi Baudouin où sont attendus plus de 35.000 fidèles.

 

Vendredi après-midi, il doit prononcer un discours devant des professeurs et chercheurs de l'Université catholique de Louvain en Flandre (la réputée KU Leuven), une étape qui doit permettre d'aborder la question de la migration et de l'accueil des réfugiés. La KU Leuven, fondée en 1425, célèbre ses 600 ans lors de l'année universitaire 2024-2025. Son pendant francophone, l'UC Louvain, créé en Belgique francophone à la suite des vives querelles linguistiques des années 1960 et où le pape est attendu samedi, sera associée à ces célébrations.

La dernière visite papale dans le pays remonte à 1995, quand Jean-Paul II s'était rendu à Bruxelles pour la béatification du père Damien, missionnaire du XIXe siècle, canonisé depuis.


 

En direct

Le pape François reçu en audience au Château de Laeken
Violences sexuelles: le pape juge que l'Eglise "doit avoir honte et demander pardon"

Dans son discours tenu au château de Laeken, le Pape a dénoncé les agressions sexuelles dans l'Eglise et affirmé que l'Église devait demander pardon.

Alexander De Croo appelle à des mesures concrètes de l'Église pour regagner une confiance "altérée"

 

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"Nous ne pouvons pas ignorer les douloureuses blessures qui existent au sein de la communauté catholique et de la société au sens large. Les nombreux cas de violences sexuelles et d'adoptions forcées ont gravement altéré la confiance", a déclaré vendredi matin au palais de Laeken le Premier ministre Alexander De Croo.

"Quand quelque chose ne va pas, nous ne pouvons pas accepter que l'on étouffe l'affaire. Cela nuit au précieux travail de chacun. Aujourd'hui, les mots ne suffisent plus. Il faut des mesures concrètes. Les victimes doivent être entendues. Elles doivent être au centre. Elles ont droit à la vérité. Les atrocités doivent être reconnues. Et la justice doit être rendue", a poursuivi M. De Croo.  

"Quelle joie de vous accueillir ici parmi nous", a déclaré le roi Philippe lors de son discours

Dans son discours d'accueil à l'occasion de la venue du pape François en Belgique, le roi Philippe a eu une pensée pour les victimes de violences sexuelles au sein de l'Église, "une tragédie sans nom" que le pape a "dénoncé avec intransigeance". 

"Très Saint-Père (...), vous avez agi concrètement pour lutter contre ces abominables violences", a-t-il estimé. "Des enfants ont été horriblement meurtris, marqués à vie. Il en va de même pour les victimes d'adoptions forcées. Il a fallu tellement de temps pour que leurs cris soient entendus et reconnus. Il a fallu tellement de temps pour chercher des chemins de 'réparation' de l'irréparable", a-t-il déclaré. Il a ensuite encouragé l'Église de Belgique à poursuivre "résolument" les efforts entrepris, "sans relâche".

 

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Le pape signe le livre d'Or

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Le pape en compagnie du Roi et de la Reine

 

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Le Premier ministre Alexander De Croo est arrivé au château de Laeken

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Le pape est accueilli par le Roi et la Reine

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Le pape est escorté lors de son arrivée au château de Laeken

 

Le pape arrive au château de Laeken dans une petite Fiat

La voiture blanche a franchi les grilles du château de Laeken vers 9h35.

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Le pape franchit les grilles du château de Laeken

 

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Le Roi Albert II et la Reine Paola rencontreront également le pape

Le pape arrive vers 09h15

Selon le planning que doit suivre le pape, il devrait arriver devant les grilles du château de Laeken vers 09h15 et poser pour une photo officielle vers 09h20.

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L'accueil du pape se prépare

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