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La direction du site d'Avery Dennison (ex-Mac Tac) à Soignies a fait part aux représentants des travailleurs, mercredi après un conseil d'entreprise extraordinaire, de son intention de procéder à un licenciement collectif de 245 travailleurs sur les 556 occupés actuellement, a annoncé la CSC. Le syndicat, dans un communiqué, fait état d'un "séisme social".
Selon le syndicat, "la direction souhaite transformer le site de Soignies en un site graphique avec des produits de flocage et de décoration à haute valeur ajoutée. Elle compte automatiser et moderniser l'outil afin de le rendre performant". Jean-Louis Berrière est délégué syndical CSC. Il était au micro du RTL Info 19h: "On ne comprend pas tout à fait les choix de la direction. Il y a des choix pour des raisons économiques, c'est toujours l'appât du gain, les actionnaires qui en demandent toujours plus. C'est toujours le petit qui trinque. "
Fabian Caci, président de la délégation FGTB, fait savoir: "J'ai 27 ans d'ancienneté au sein de l'entreprise. C'est ma cinquième restructuration, dont 3 plans Renault. Dans le premier plan, on a licencié 80 personnes, dans le second plus de 320 et ici maintenant, 254. Je vous laisse faire le compte."
La CSC précise que les autres produits fabriqués à Soignies, comme les "tapes" en mousse ou double-face et les étiquettes, seront transférés sur d'autres sites du groupe.
La mise en application de cette réorganisation se fera en quatre phases jusqu'à la fin 2024. La procédure Renault a été enclenchée. La CSC Batiment, Industrie et Énergie a indiqué qu'elle "s'indigne de cette annonce. Après les crises sanitaires et énergétiques, près de 250 familles vont à nouveau être confrontées à des difficultés financières". Le syndicat annonce qu'il "mettra tout en œuvre pour limiter l'impact de cette réorganisation sur le nombre de licenciement". Un volet social qui permette à chaque travailleur licencié de pouvoir maintenir un niveau de vie acceptable sera négocié. La CSC annonce également qu'elle accompagnera les travailleurs licenciés à travers les cellules de reconversion afin qu'ils puissent retrouver un nouvel emploi. Elle entend aussi veiller à ce que les travailleurs qui resteront dans l'entreprise sonégienne puissent maintenir des conditions de travail et de salaire convenables.