Partager:
Ce week-end, Mons fête sa libération. Elle est la première ville belge à avoir été libérée par les Américains. Retour sur cet événement historique.
2 septembre 1944. Les Montois ne le savent pas encore, mais un événement historique majeur se trame. À Ciply, près de Mons, à l’aube du 3 septembre 1944, un char américain identifie une colonne allemande en fuite.
"Le soleil n’est pas encore complètement levé et, sur le véhicule allemand, ils ont placé un Belge en tant que bouclier humain. Les Américains ne vont pas faire la différence entre un Allemand ou un Belge sur le capot. Ils vont tirer dans le véhicule, le civil va être touché et va tomber dans la rivière qui est derrière moi et il va agoniser pendant une heure. C’est une victime collatérale de la libération", se remémore Yves, témoin de la libération de Mons.
Les véhicules, camions et semi-chenillés sont pris pour cible par les alliés alors que la population assiste à la scène, impuissante. Un second convoi arrive quelques heures plus tard. "Un avion américain arrive et mitraille tout le convoi, démolissant ainsi tous les véhicules qui se suivaient les uns derrière les autres. Après, les Américains vont débloquer le carrefour pour que leurs convois américains puissent passer en masse", ajoute ce dernier.
Ça a été une joie immense et intense de pouvoir sourire, danser
Yves n’est pas le seul témoin de cette libération. Jacques, qui avait alors 18 ans, a lui aussi vécu ce moment fort en émotions. "C’était comme si des Martiens étaient arrivés. On allait constamment leur parler, on avait beaucoup de contact", raconte-t-il.
L’armée allemande perd 30.000 hommes dans les combats de la "Poche de Mons". Un désastre pour l’occupant, un vent de liberté pour les Montois. "Après 52 mois d’occupation, on est complètement libéré", témoigne Alain. "C’était très important, surtout que les Allemands fuyaient devant cette avancée américaine. Pour les habitants, ça a été une joie immense et intense de pouvoir sourire, danser".
Pour les derniers témoins de cette époque, les libérateurs restent à jamais les héros de leur jeunesse.