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La commission de la Justice de la Chambre a approuvé mardi à l'unanimité la proposition de création d'une nouvelle commission d'enquête sur les dysfonctionnements de l'opération Calice.
Sous la précédente législature, les députés avaient approuvé à l'unanimité 137 recommandations formulées par une première commission d'enquête consacrée aux violences sexuelles commises au sein et hors de l'Église. Celle-ci avait été mise en place fin 2023 à la suite du séisme provoqué en Flandre par la diffusion sur la VRT de la série documentaire "Godvergeten". Le film donnait la parole à des victimes de faits souvent très anciens, abusées par des religieux dans le cadre paroissial, scolaire et/ou familial. Plusieurs d'entre elles manifestaient également leur déception et leur sentiment d'abandon, malgré l'opération Calice et la mise au jour du scandale.
Parmi les recommandations figurait la création d'une nouvelle commission d'enquête, sous la législature suivante, consacrée à l'opération Calice. Cette "opération" recouvre les différents actes judiciaires posés en 2010 et les années suivantes dans le cadre d'une instruction visant les violences sexuelles commises par des prêtres. De spectaculaires perquisitions avaient eu lieu à l'archevêché de Bruxelles-Malines.
Au printemps dernier, le Conseil supérieur de la Justice (CSJ) rendu un rapport critique au sujet de cette enquête judiciaire. Il avait pointé des dysfonctionnements dans la procédure, mais pas de preuve de pressions de l'Église sur la Justice. La commission d'enquête parlementaire voulait discuter de cette analyse de l'opération Calice, mais le CSJ a pris du retard et ne lui a présenté ses conclusions qu'à la mi-avril. Il ne restait alors plus assez de temps aux députés pour les prendre en compte en détail dans leur rapport avant la dissolution du parlement et les élections du 9 juin. D'où la nécessité de reprendre le travail sous la prochaine législature.