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La ministre de l'Energie du gouvernement en affaires courantes, Tinne Van der Straeten (Groen), plaide jeudi dans un entretien au Financial Times pour une interdiction européenne d'importation de gaz naturel liquéfié (GNL) provenant de Russie. Dans le cadre du 14e "paquet" de sanctions envers Moscou, les réexportations, transbordements et rechargements destinés à des pays tiers sont ou seront bientôt interdits dans l'UE, mais pas l'importation européenne de GLN russe en elle-même.
Selon la ministre écologiste, il faut une approche européenne qui offre une base juridique solide pour que les entreprises concernées puissent mettre fin de manière anticipée aux contrats qui les lient aux fournisseurs russes. Très souvent, il s'agit de contrats à long terme conclus bien avant le début des sanctions européennes envers la Russie, et il apparaît actuellement trop compliqué de briser ces contrats sans s'aventurer dans l'inconnu sur le plan juridique.
"Il y a du gaz russe qui entre en Belgique. J'ai retourné chaque pierre et la législation sur le gaz n'aide pas. On a besoin d'une approche européenne", indique Tinne Van der Straeten. Même son de cloche chez la ministre néerlandaise Sophie Hermans, vice-Première et ministre du Climat. Selon elle, il faut des sanctions européennes pensées pour permettre aux entreprises de casser les contrats existants. Sans cela, il sera difficile de limiter sur le sol européen l'importation et la consommation de GNL russe.
Or, tout le but des sanctions européennes est d'assécher les sources de financement de l'effort de guerre russe. Et ces derniers mois, les importations européennes de GNL provenant de Russie repartent à la hausse.