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Ce dimanche, sur le plateau de Rendez-vous, il était question du droit de vote et de son obligation dans notre pays. Faut-il en finir avec l’obligation de vote en Belgique? Sachant qu'aux dernières élections en 2019, 11,6% des Belges ne sont pas allés voter et 5,4% ont voté blanc ou nul. Cela représente donc 17% de non-vote au total, un pourcentage très important.
Parmi les invités de l'émission, il y avait Olivier Maes, 32 ans. Il explique qu’il ne va plus voter depuis plusieurs années, excepté aux communales, parce que les coalitions, ça ne lui convient pas vraiment. "Les partis politiques, avec le nombre de sièges qu’ils ont eu, arrivent toujours à faire des coalitions et à s’arranger entre eux pour faire ce qu’ils veulent. Donc, notre voix, ils en font quand même ce qu’ils veulent pour les arranger."
Il ne va voter qu’aux élections communales, car il a "moins ce ressenti." Pour lui, aux communales, le vote des citoyens est vraiment pris en compte. Et Olivier assure d’ailleurs qu’il n’a reçu d’amende pour le fait qu’il ne se présente plus aux urnes pour voter depuis plusieurs années.
La démocratie, une pluralité d'opinions
Pour Louis Michel, Ministre d’Etat MR, Olivier a une conception de la démocratie "curieuse". Il s’explique : "Si j’ai bien compris, il n’est pas content parce que son opinion, dans le fond, ne s’impose pas à tout le monde. Mais la démocratie, c’est justement ça. Le propre de la démocratie, c’est la pluralité d’opinions. (…) Quand il faut constituer des exécutifs, il est extrêmement rare qu’un parti ait la majorité absolue. Et ce n’est d’ailleurs pas toujours souhaitable, c’est peut-être plus pratique pour le fonctionnement, mais une démocratie prend en compte toutes les opinions."
Il vaudrait mieux convaincre les électeurs
Il est donc logique qu’il faut rencontrer les points de vue de chacun pour trouver un compromis. "La démocratie ne peut pas fonctionner sans compromis. C’est ça que, peut-être, trop peu de citoyens ont du mal à comprendre. La beauté de la démocratie, c’est de prendre des parties de vérité de toutes les opinions de manière à rencontrer le souhait ou les respirations du plus grand nombre."
Faut-il renforcer les amendes ? Il n’y est pas favorable. "Il vaudrait mieux convaincre les électeurs. Je respecte son opinion, mais si tout le monde devait réagir comme lui, la démocratie serait morte. Ça ne pourrait pas fonctionner."
Il est essentiel, pour Louis Michel, d’expliquer aux gens "pourquoi la démocratie, c’est compliqué. Pourquoi on n’a jamais raison tout seul dans une démocratie."
