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Le président vénézuélien Nicolas Maduro a appelé jeudi l'armée et les forces de sécurité à s'adapter aux "nouvelles formes" de technologies et d'attaques, notamment celles vues au Liban contre le Hezbollah.
En tenue de combat lors d'une cérémonie militaire, M. Maduro a évoqué un rapport destiné à son ministre de la Défense, Vladimir Padrino Lopez, préparé par le Conseil national de cybersécurité sur l'explosion simultanée de bipeurs, talkies-walkies et autres appareils de transmission du Hezbollah au Liban.
Ce document expose "les raisons de l'attaque contre des radios, des bipeurs, des talkies-walkies, des téléphones portables d'une marque spécifique qu'ils ont plantés pendant des années et qui ont attaqué des milliers de civils au sein de la population", a déclaré M. Maduro.
"Il s'agit d'une attaque utilisant un composant de l'appareil avec un explosif et utilisant également des satellites, dans ce cas d'Elon Musk, nous avons beaucoup d'informations des services de renseignement", a assuré le président Maduro.
Il a exhorté les forces armées à "revoir tout l'équipement qui a été acheté, tout l'équipement qui existe et une cybersécurité complète maximale, une sécurité maximale".
Les explosions de bipeurs et de talkies-walkies du Hezbollah en septembre ont fait 37 morts et quelque 3.000 blessés.
Nicolas Maduro s'en est aussi de nouveau pris jeudi à la messagerie WhatsApp, l'accusant d'être liée à de "l'espionnage", quelques semaines après avoir appelé à son boycott.
Il a affirmé que l'application, lancée en 2009, avait été utilisée dans une "opération de terrorisme psychologique" après les élections du 28 juillet.
La répression des manifestations spontanées qui ont suivi l'annonce de la réélection de M. Maduro a fait 27 morts et 192 blessés. Quelque 2.400 personnes ont été arrêtées, de source officielle.