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L'homme originaire d'Éthiopie expulsé par l'Office des Étrangers (OE) le 19 avril dernier a été rapatrié "en toute légalité", a assuré jeudi l'OE à l'agence Belga. Si l'association Getting The Voice Out dénonçait mercredi cette expulsion faisant apparemment fi d'un recours introduit par l'individu, l'OE affirme que "toutes les procédures ont bien été respectées" et précise que le recours était "non-suspensif".
Arrivé mi-décembre dernier à Zaventem, l'homme originaire d'Éthiopie - pays touché par une importante crise alimentaire et par des affrontements armés dans le nord de l'État - a été refusé à la frontière de l'aéroport "pour des motifs liés à son voyage". "Il a directement été conduit en centre fermé", a expliqué l'Office des étrangers.
L'homme a alors introduit une première demande de protection internationale quelques jours après son arrivée. Le Commissariat général aux Réfugiés et aux Apatrides (CGRA) lui a refusé le statut de réfugié et "ce refus a été confirmé en appel par le Conseil du Contentieux des étrangers (CCE)", a indiqué l'Office des étrangers.
Toujours en centre fermé, l'intéressé a introduit une deuxième demande de protection internationale en mars dernier. Cette demande a été jugée irrecevable par le CGRA avec possibilité d'un recours "non-suspensif", c'est-à-dire laissant aux autorités administratives concernées la possibilité d'exécuter les décisions contestées.
Un recours - non-suspensif donc - a été introduit par l'intéressé auprès du Contentieux des étrangers (CCE), mais l'Office des étrangers a procédé à l'expulsion vendredi dernier, sans attendre l'avis du CCE. Celui-ci a été rendu trois jours après le rapatriement : il suspendait la décision du CGRA, donnant raison à l'homme éthiopien.
"Cette situation est rare mais, légalement, toutes les procédures ont bien été respectées et l'Office des étrangers pouvait en date du 19 avril rapatrier la personne vers l'Éthiopie", a déclaré l'OE. "Le rapatriement s'est déroulé sans le moindre problème", a conclu l'administration.