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Après les travaux inutiles, la Wallonie a inventé le contrôle inutile, un seul homme, le greffier du Parlement de Wallonie avait les pouvoirs pour mener les rénovations du Parlement, avec de l'argent public et sans rendre de compte à personne. "Comment est-ce que cette situation a-t-elle pu être possible ?", interroge Antonio Solimando.
"C'est totalement incompréhensible", clame François Desquesnes, chef de groupe de l'opposition au Parlement. "On demande de la transparence sur les chiffres des travaux du Parlement, on demande l'accès au dossier, que l'opposition puisse y avoir accès, car cette hausse de 28 millions d'euros, sans que personne n'ait rien vu, c'est incompréhensible".
"La faute à qui ?"
En effet, c'est seulement hier que la majorité MR-PS-Ecolo a donné des éléments d'informations qui montrent qu'un marché qui, à l'époque en mars 2017, chiffrait à environ 17 millions d'euros, devient aujourd'hui 46 millions.
"Ces membres de la majorité disent que pendant 3 ans, ils n'ont rien vu, il y a juste un marché de 2 millions d'euros qui est passé. Donc les 28 autres millions sont passés comme ça, sous leur nez ?", s'interroge le chef de groupe.
"C'est la faute à qui ?", demande alors Antonio Solimando. "Il y a un bureau, au sein de l'Assemblée, dont la charge est de gérer les choses matérielles, le bâtiment et le personnel. Et en trois ans, un marché qui était pensé à 17 millions, devient 46. Comment peut-on dépenser autant et ne pas le voir ?", répond François Desquesnes.
Antonio Solimando note alors que l'idée de donner les pleins pouvoirs au greffier avait été faite sous André Antoine, président de Parlement wallon à l'époque, et membre des Engagés. "Les marchés sont lancés sous la présidence d'André Antoine, mais ils sont exécutés après, avec une nouvelle équipe. Les partis qui ont siégés après n'ont pas suivi l'exécution, et d'un coup, on découvre, trois ans plus tard que cela passe de 17 à 46 millions".
Faudrait-il alors licencier Frédéric Janssens, le greffier mis en cause ? "On doit respecter les procédures. Nous réclamons simplement l'accès au dossier, du moment qu'on ne l'a pas, on ne peut pas condamner une personne, mais on réclame des explications", conclut-il.