Partager:
La commission de la Mobilité de la Chambre a adopté mardi en deuxième lecture un projet de loi introduisant des formations de réintégration pour les chauffards récidivistes.
Concrètement, ces formations remplaceront ou compléteront, à la demande du juge, les examens théorique et pratique de réintégration pour les conducteurs déchus de leur droit de conduire, détaille le ministre de la Mobilité Georges Gilkinet dans un communiqué.
Selon le ministre, cet outil permettra de lutter plus efficacement contre la récidive: 130.000 conducteurs belges sont déchus chaque année du droit de conduire et 86% d'entre eux ont à nouveau été condamnés par la suite, relève-t-il.
Le dispositif s'inspire de pratiques menées à l'étranger, notamment aux Royaume-Uni, aux Pays-Bas et en France. Les formations seront dispensées par des organisations agréées durant deux demi-journées, par groupes de 10 à 12 participants et pour un coût allant de 250 à 350 euros, à payer par le contrevenant, mais qui serait déductible d'une éventuelle amende infligée par un juge, avait expliqué le ministre en commission. Une entrée en vigueur est annoncée d'ici la fin de l'année.
"Ce nouvel outil à disposition des magistrats a déjà fait ses preuves, et je suis convaincu qu'il démontrera rapidement l'efficacité d'une approche pédagogique en Belgique", a commenté le ministre, cité dans le communiqué.
La mise en place de ces formations de réintégration fait partie des 12 mesures incluses dans le memorandum d'e l'Institut belge pour la sécurité routière Vias.
Vias se montre aussi favorable à la mise en place d'un permis à points. Mais cette mesure, un temps annoncé sur la table du gouvernement par le ministre Gilkinet, n'a finalement pas fait l'objet d'un accord politique.