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Sous le slogan "Live & learn + Learn to live", le réseau européen de dermatologues Euromelanoma, présent dans 33 pays, a lancé mardi sa 25e campagne de prévention contre le cancer de la peau. Quiconque a souffert de cette forme de cancer présente un plus grand risque de récidive. Face à ce public souvent fragilisé, la campagne de sensibilisation appuie sur le besoin de soutien physique et psychologique après le diagnostic.
Environ 12 % des Belges ayant été touchés par un cancer de la peau sont sujets à une récidive, explique le réseau européen. La dépression et l'anxiété sont par conséquent courantes chez les personnes atteintes d'un mélanome, y compris après le traitement. Un soutien insuffisant et l'angoisse d'une récidive sont dès lors les facteurs les plus impactants sur la santé et la qualité de vie des patients, relève Euromelanoma.
"Au travers de cette campagne, nous voulons inciter les patients à être vigilants, à mener une vie épanouissante et saine, mais souhaitons également leur rappeler qu'un soutien psychologique est à leur disposition", a insisté Thomas Maselis, dermatologue et président d'Euromelanoma Belgique. "Même si le carcinome basocellulaire et le carcinome épidermoïde, par exemple, sont facilement guérissables, il ne faut pas sous-estimer l'impact d'un diagnostic 'cancer', qui ne laisse jamais les gens de marbre", a continué le dermatologue.
Avec une proportion de 40% à 50% sur l'ensemble des cancers diagnostiqués, le cancer de la peau en est la forme la plus courante dans le pays. C'est également celle qui affiche la progression la plus rapide. En 2004, la Fondation Registre du cancer recensait environ 11.000 nouveaux cas de cancers de la peau en Belgique, un chiffre qui passera à 50.000 en 2024. "Soit une augmentation de 500 % en 20 ans", a alerté Thomas Maselis, qui rappelle l'importance de faire régulièrement contrôler sa peau.