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La Bibliothèque royale de Belgique (KBR) poursuit son entreprise de numérisation de journaux anciens sur l'interface BelgicaPress. D'ici 2027, quatre millions de pages imprimées durant la seconde moitié du XXe siècle viendront doubler la collection accessible en ligne, a annoncé l'institution jeudi dans un communiqué.
Il y a tout juste neuf ans, l'établissement fédéral lançait le service BelgicaPress, une interface avancée permettant de farfouiller depuis son fauteuil dans les anciennes éditions de 139 titres belges de la presse quotidienne. Le premier volet de ce vaste travail s'était concentré sur l'éventail compris entre la fin des périodes française (1814-1815) et hollandaise (1815-1830) et le 31 décembre 1950.
La KBR s'attèle à présent aux années 1951 à 1989. L'ambition est claire: "doubler l'offre accessible sur les trois années à venir et faciliter la recherche sur la seconde moitié du XXe siècle, qui est une période très demandée par le public", précise l'institution.
L'année 1989 est charnière puisque, à partir de 1990, les éditeurs de presse ont eux-mêmes commencé à tâter au format numérique. La période postérieure devra dès lors faire l'objet d'une analyse spécifique pour poursuivre le projet de numérisation.
Les journaux anciens sont très fragiles. Grâce à la reconnaissance optique de caractères (OCR), scientifiques et simples curieux peuvent effectuer des recherches dans les documents numérisés libres de droits.
L'an dernier, BelgicaPress a enregistré 129.000 consultations en ligne, principalement dans le cadre de recherches scientifiques, journalistiques et d'illustration pour l'enseignement. Pour y accéder, il suffit de se créer un compte (gratuit) "MyKBR" sur le site de la Bibliothèque royale.
Le projet, financé sur fonds propres, se chiffre à "plusieurs centaines de milliers d'euros", a indiqué la KBR sans plus de précision. La sélection des titres numérisés prend en compte la représentativité géographique, philosophique, idéologique et linguistique de la presse belge.