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Moins de la moitié des entreprises médiatiques flamandes ont souscrit au plan d'action contre les comportements transgressifs, a indiqué lundi le ministre des Médias Benjamin Dalle (CD&V).
Ce plan a été lancé en 2022 à la suite du scandale Bart De Pauw, du nom de ce producteur de télévision condamné l'année précédente pour harcèlement sexuel sur plusieurs femmes.
Les organismes médiatiques flamands ont été invités à souscrire au plan d'action, à nommer une personne de confiance et à communiquer chaque année le nombre de signalements de comportements transgressifs.
Le document a finalement été ratifié par 184 entreprises de médias en Flandre, a déclaré le ministre Dalle lundi, à l'occasion du lancement d'un nouveau plan. Cela correspond à moins de la moitié du secteur, même si cette statistique dépend en partie de la définition que l'on donne à une entreprise de médias.
En outre, seules 73 entreprises ont effectivement émis un rapport. Au total, 57 comportements transgressifs ont été signalés sur les années 2022 et 2023, dont 23 étaient liés à des comportements sexuels indésirables. Ces chiffres ne sont donc probablement que la partie émergée de l'iceberg.
Pour 2024-2025, le secteur va bénéficier d'un nouveau plan d'action. Le gouvernement flamand y consacre 165.000 euros.
M. Dalle ne veut pas recourir à un décret, car "on ne peut pas imposer un changement de culture d'en haut". Mais son objectif est de priver d'aide à la production les entreprises qui ne souscrivent au plan. "Je dois constater que de nombreux médias ne respectent pas les engagements pris dans le plan précédent. (...) C'est pourquoi nous passons à la vitesse supérieure".