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Le président des nationalistes flamands Bart De Wever veut prendre la tête d'une sorte de cabinet d'affaires après les élections fédérales de juin, a-t-il annoncé samedi à l'occasion de la réception de son parti pour la nouvelle année. Tel que M. De Wever l'envisage, ce cabinet fonctionnerait avec une équipe limitée qui se concentrerait principalement sur le budget et les réformes socio-économiques.
Dans un complexe Nekkerhal plein à craquer à Malines, avec plus de 5.000 participants, Bart De Wever n'a pas fait mystère de ses intentions: le président de la N-VA entend bien porter à nouveau son parti en tête des scrutins le 9 juin afin d'avoir la main lors des négociations post-électorales tant en Flandre qu'au fédéral.
"Nous allons tout faire pour enfin mener ce pays à un tournant. Et pour y arriver, la N-VA doit être la force motrice au nord. Si nous y parvenons, si nous recevons cette confiance, alors je veux prendre la main" et entrer au 16 rue de la Loi, a-t-il lancé.
Les sondages placent sa formation derrière le parti d'extrême-droite Vlaams Belang. La N-VA entend reconquérir la première place aux élections, tant en Flandre qu'au fédéral car, selon le nationaliste flamand, seule une N-VA forte pourra "enfin forcer le respect pour les Flamands à l'échelon fédéral".
La Vivaldi a, selon lui, "touché le fond" et mène une politique "contraire aux intérêts" du nord du pays. Le message est donc clair dans les rangs de la N-VA: "plus jamais ça. Plus jamais de gouvernement sans majorité en Flandre, plus jamais de Premier ministre qui sacrifie la prospérité de la Flandre pour sa propre carrière".
Bart De Wever a également égratigné les socialistes francophones. "Aussi longtemps qu'il subsistera un euro sur le livret d'épargne des Flamands, le PS s'accrochera au statu quo", a-t-il déclaré.