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La commission de la Défense ne votera finalement pas de résolution demandant au gouvernement d'armer des drones. Une majorité de rechange se mettait en place jeudi en fin de matinée avant que l'auteur du texte, Tim Vandenput (Open Vld), annonce qu'il ne demande pas de vote.
Un accord existait au sein de la Vivaldi pour ne pas armer les drones de l'armée mais l'évolution de la situation géopolitique, particulièrement la guerre en Ukraine, et des techniques militaires a changé la donne. L'Open Vld, auteur d'une résolution demandant initialement une étude sur l'armement des drones, l'a amendée pour demander au gouvernement "de prendre la décision de procéder sans délai à l'armement des drones belges".
Une majorité de rechange rassemblant les libéraux, le CD&V, les Engagés, la N-VA et le Vlaams Belang se dessinait. Le dépit était palpable dans les partis de gauche, d'autant plus qu'un autre texte, venant des socialistes et qui interdit les "robots-tueurs" s'apprêtait à passer à la trappe. Un vote s'annonçait jusqu'à ce que le député Open Vld renonce à le demander, estimant que de toute façon une telle décision appartiendrait au prochain gouvernement.
Une attitude qui a suscité la colère dans la majorité. "Ça ne ressemble à rien!" s'est exclamé Denis Ducarme (MR) à l'adresse de son collègue libéral. "Déposer des propositions, mobiliser le parlement alors qu'il y a d'autres textes pour en arriver là, c'est ne pas respecter ses collègues".
La N-VA, autrice d'un texte similaire, a déploré une "occasion historique manquée". "Les libéraux flamands se laissent prendre en otage par des écologistes dogmatiques. Le dernier parti flamand -6% dans les sondages- prend en otage une majorité", a dénoncé Theo Francken
Quant à la proposition de loi interdisant les robots tueurs, elle n'a pas pu être approuvée en deuxième lecture.