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Après les journées printanières des dernières semaines, les vignerons craignent pour leurs cultures, car les bourgeons sont déjà sortis et le froid annoncé met en danger les futures récoltes.
En région liégeoise, cette nuit, il a donc fallu protéger le vignoble. Des canons à chaleur ont été installés sur plus de la moitié des 18 hectares.
"On utilise des tours à vent qui vont ramener l'air qui est un peu plus chaud en hauteur à une dizaine de mètres de haut, avec une sorte de gros ventilateur qui va souffler cet air un peu plus chaud vers le bas de la parcelle, explique Alec Bol, administrateur délégué des vins de Liège. Cela permet de protéger les jeunes bourgeons de la vigne puisqu'ils ont déjà démarré. Et si elle est détruite par le gel, alors c'est l'entièreté de la production qui est détruite puisque les sarments seraient morts et ne reproduiraient plus cette année".
Le vignoble est équipé de quatre tours, qu'il faut allumer lorsque la température diminue. Il faut ensuite surveiller toute la nuit que tout se passe bien.
Cette période de l'année est particulièrement stressante pour tout viticulteur.
"On a des gelées tardives au mois d'avril assez fréquemment, mais le phénomène le plus inquiétant, c'est qu'au mois de mars, on a fréquemment aussi des fortes chaleurs qui font que la vigne croit que le printemps est là est qu'elle peut démarrer, explique encore Alec Bol. C'est la conjonction de ces deux phénomènes qui fait qu'il y a un rel danger pour notre production. Evidemment, pour nous, c'est extrêmement stressant puisqu'un bourgeon gelé, c'est un bourgeon qui est mort et qui ne produira plus. Ça veut dire que suite à des fortes gelées comme ce qu'on pourrait connaitre encore demain, on peut perdre jusqu'à 100% de la production".
