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L'ancien diacre de Wevelgem Ivo Poppe (67 ans) a été autorisé à quitter la prison sous conditions pour raisons médicales. L'homme avait été condamné en 2018 à 27 ans de réclusion pour les assassinats de sa mère, son beau-père, deux grands-oncles et d'une patiente. Selon son avocat Filip De Reuse, l'homme, souffrant d'un cancer, a été mal soigné en prison.
L'affaire a été mise au jour fin 2013, lorsqu'Ivo Poppe a confié à son psychiatre avoir activement euthanasié plusieurs dizaines de personnes. Il leur aurait injecté de l'insuline ou de l'air dans les veines lorsqu'il travaillait comme infirmier puis comme collaborateur pastoral au sein de l'hôpital du Sacré-cœur de Menin.
Il a tué son grand-oncle de 79 ans, Maurice Vanhaverbeke, en septembre 1978, son deuxième grand-oncle Leo Vanhaverbeke (81 ans) en mai 1986, son beau-père Gerard Vercamer (80 ans) en 2004 et sa mère Ivonna Vanhaverbeke (90 ans) le 27 janvier 2011.
Au cours de l'enquête, Ivo Poppe a avoué avoir tué Marguerite Blondeel (84 ans) en mars 1996 et Irma Parmentier (74 ans) en décembre 1993, avant de revenir sur ces aveux.
L'ancien diacre a avoué avoir ôté la vie d'encore au moins dix patients, sans que les identités des victimes ne soient connues. Pour l'assassinat de Marguerite Blondeel, l'ancien diacre a finalement été acquitté.
Une santé dégradée
Ivo Poppe souffrait déjà d'un cancer de la prostate au moment de son procès. Selon la défense, l'état de santé du sexagénaire s'est fortement dégradé. M. Poppe aurait reçu à deux reprises en prison des comprimés de calcium au lieu de ses médicaments contre le cancer, dit son avocat.
La défense a dès lors demandé avec succès au tribunal de l'application des peines de libérer Ivo Poppe sous conditions pour raisons médicales. Entre-temps, il a été hospitalisé pour le traitement de son cancer.