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Les prix de certains produits de première nécessité vont diminuer en France: qu'en est-il chez nous?

Bonne nouvelle dans les caddies pour ceux d'entre vous qui font leurs courses en France. Le prix de nombreux produits va baisser dans les supermarchés.

Alors que certaines matières premières coûtent moins cher, la France va imposer aux industriels de réduire leurs prix en rayons. C’est plutôt une bonne nouvelle pour les frontaliers, surtout quand on sait qu’environ 1 Belge sur 8 fait ses courses à l’étranger et en grande majorité en France.

Les pâtes, l’huile, la volaille, le pain : ces produits devraient voir leurs prix baisser en supermarché de l’autre côté de la frontière. Le ministre français de l’Économie Bruno Le Maire estime que le prix de certaines matières premières, dont le blé et le tournesol, est en forte diminution et qu'il n’y a donc plus de raison pour les industriels de maintenir leurs tarifs actuels très élevés. 

Les politiques français promettent donc une baisse dans les rayons dès juillet qui pourrait encore être intensifiée en octobre, avec les récoltes estivales.
  
Des répercussions chez nous ?

Plusieurs propositions sont sur la table du gouvernement et des discussions sont en cours à la Chambre... mais rien de concret pour l’instant.

De plus en plus de voix chez nous s’élèvent pour demander de faire bouger les choses comme vérifier que les prix actuels représentent une répercussion juste des coûts de production et non des marges bénéficiaires gonflées par les grands groupes industriels.

Certains exigent même de sanctionner ceux qui ne jouent pas le jeu et qui profitent de cette inflation pour gagner de l’argent sur le dos des consommateurs.

La Belgique devrait entamer des négociations entre fournisseurs et distributeurs pour mieux contrôler l’inflation à partir de la rentrée de septembre.

Test-Achats propose par ailleurs des pistes de solution: "On pourrait s'inspirer du panier anti-inflation qui reprend un certain nombre de produits de base, et pour lesquels, on a les distributeurs et les fabricants qui se mettent d'accord pour ne pas dépasser une certaine marge sur ces produits-là dans le cadre d'un accord qui serait contrôlé par les autorités ", déclare Julie Frère, la porte-parole de l'association des consommateurs. 

Inquiétude aussi du côté de Comeos. La fédération du commerce craint de voir le gouvernement, dans le cadre de sa réforme fiscale, faire passer la TVA de 6 à 9% sur tous les produits alimentaires, à l'exception des fruits et des légumes. "Je dis au gouvernement de ne pas faire ça, juste au moment où les Français sont en train de faire le contraire. Pourquoi? Parce que si c'est le cas, les Belges vont encore plus que maintenant aller à l'étranger faire leurs courses, pour acheter les produits de première nécessité. C'est ce que nous devons absolument éviter", souligne Dominique Michel, l'administrateur délégué de Comeos. 

Comeos estime qu'un Belge sur huit traverse la frontière chaque mois pour faire ses courses à l'étranger.

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