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"Le prix des langes a DOUBLÉ en quelques mois", constate Petros : les parents doivent-ils craindre une forte hausse?

Un père de deux enfants en bas âge est consterné. Cet habitant d’Herstal déplore une augmentation conséquente du prix des langes qu’il achète habituellement. Qu’en est-il exactement ? Y a-t-il eu une hausse significative de ce produit indispensable pour de nombreux parents ? Test-Achats a justement réalisé récemment un test de comparaison de 15 marques différentes. 

"C’est une honte absolue", estime Petros via le bouton orange Alertez-nous. Ce père de deux enfants en bas âge nous a contactés après avoir constaté une hausse "importante" du prix des langes dans son supermarché habituel. 

"Le tarif des Pampers a doublé depuis peu chez Cora. En novembre l’année dernière, on payait environ 0,30 euros. Quand il y avait la fameuse promotion 2+2 gratuits, un lange revenait même à 0,16 euros. En avril, sans promotion, nous sommes à plus de 0,60 euros le lange. Et avec la promotion, c’est le même prix qu’avant sans réduction", assure cet habitant d’Herstal, en région liégeoise.

Un budget mensuel entre 60 et 70 euros 

Selon lui, cette hausse représente un coût non-négligeable pour son ménage qui consacre entre 60 et 70 euros de budget par mois pour les couches. "Mon épouse est invalide et ne perçoit pas de revenu pour le moment. Nous devons donc vivre avec un salaire et c’est compliqué", confie Petros.  D’autant plus qu’il ne peut pas se passer d’une telle dépense. "Le petit a 2 ans et doit en porter jour et nuit. Le plus grand, qui a 3 ans et demi, est heureusement en phase d’être totalement propre. Il n’en a besoin que la nuit pour dormir. Mais cela reste une quantité de langes importante", souligne le père de famille. 

Ce renouvellement de gamme a engendré une augmentation de prix

Est-ce que ce constat épinglé par Petros est-il une réalité ? Selon la porte-parole de Cora, il y a effectivement eu un changement tarifaire. "Les fabricants de la marque Pampers ont procédé ces derniers mois à un changement de la gamme. Ce renouvellement de gamme a engendré une augmentation de prix de 10 à 20% en fonction des produits. Cette augmentation de prix du fournisseur impacte malheureusement le prix de vente chez Cora", explique Julie Depas. La hausse moyenne pour cette marque ne semble donc pas aussi élevée dans les magasins du groupe. "Et il n’y a pas eu d’augmentation de prix significative sur les autres marques de langes", assure-t-elle.

Test-Achats observe une hausse de prix d’environ 8% 

Et plus globalement, qu’en est-il ? De manière générale, le prix des langes a-t-il fortement augmenté ces derniers mois dans les magasins ? Nous avons posé la question à Test-Achats. L’association de défense des consommateurs a justement réalisé récemment un test de comparaison de 15 langes différents qui permet notamment de constater les variations de prix entre les marques. 

"Par rapport à l’évolution des prix des langes, nous avons observé une augmentation de prix de 7,86% par rapport à avril 2022. Par rapport à novembre 2022, l’augmentation est de 7,79%", révèle Lisa Mailleux, porte-parole de Test-Achats. 

Nous remarquons tout de même une exception avec une augmentation de 47% 

"Cette comparaison de prix basée sur quelques 13 produits, presque tous de marque distributeur. Nous remarquons tout de même une exception pour Albert Heijn, où l’on remarque une augmentation de prix de 47% sur les langes de la marque Pampers. Le prix est passé de 8,49 euros à 12,49 euros", ajoute la porte-parole. 

Comme le souligne l’association, il existe à la base des écarts de prix assez importants entre les marques. Sur une année, vous paierez une somme totale très différente, selon l’étude de Test-Achats. Par exemple, un lange taille 4 des marques Carrefour, Aldi, Colruyt, Delhaize et Lidl coûte 0,12 ou 0,14 euros. Par contre, vous devrez payer 0,39 euros pour un lange Pampers Premium Protection et 0,48 euros pour une couche de la marque Muumi Baby. "Pampers et Tidoo Nature ont un bon résultat (au test), mais ils sont bien plus chers : plus de 700 euros par an, contre quelque 220 euros seulement pour les marques les moins chères", souligne Tina N’goy, qui a mené cette enquête. 

Plusieurs facteurs ont été testés : l’absorption, la résistance aux fuites, la respirabilité, la remontée d’humidité et le côté pratique. D’après les résultats, de nombreux langes obtiennent un bon score final. "Et c’est souvent à très bon prix", souligne l’experte de Test-Achats. 

Les langes écologiques plus prisés malgré un prix plus élevé 

Ce test montre également que de plus en plus de parents sont sensibles à l’aspect écologique et s’inquiètent des déchets engendrés par les langes de leurs enfants. Les langes plus respectueux de l’environnement, fabriqués avec des matériaux naturels, sont plus nombreux dans les magasins pour répondre à cette demande grandissante. Mais leur prix reste plus élevé. "Un lange plus écologique est trois fois plus cher qu’un lange ordinaire", indique Tina N’goy. 

La marque belge Bebio fait partie de cette gamme de langes jetables écologiques. Leurs couches sont composées d’un maximum de matériaux naturels et renouvelables, près de 50% de matières biodégradables. "Nos couches écologiques sont plus chères parce que nous devons obtenir un label qu’il faut payer, que nos couches sont fabriquées en France avec des matériaux naturels. On s’engage à produire totalement sans chlore. Le fait de produire au sein de l’Union européenne et non pas en Chine par exemple coûte plus cher", explique Claire Kinet, porte-parole de Bebio. 

"Le prix de nos couches n’a pas changé ces derniers mois"

Cette entreprise wallonne a-t-elle augmenté récemment le prix de ses couches ? Apparemment, ce n’est pas le cas. "Chez nous, le prix de nos couches n’a pas changé ces derniers mois", assure Claire Kinet. 

La dernière hausse "significative" date de l’année dernière. "En janvier, février 2022, il y a quand même eu une hausse du prix de 10 à 20%. A ce moment-là, nous avons recalculé tous nos coûts en interne (énergie, transporteurs, conditionnement, etc.) ainsi que la marge des fournisseurs. Et on s’est rendu compte que nos prix étaient trop bas", explique Claire Kinet. Cette hausse du prix du fabricant a visiblement été répercutée sur le prix de vente en magasins. "On ne vend pas aux consommateurs en direct, mais on imagine que cette hausse a piqué", ajoute-t-elle. 

Comment le prix de vente est-il fixé ? 

Ce sont effectivement les revendeurs et distributeurs qui calculent leur propre marge, comme ils le souhaitent. "Le prix en magasin dépend de la concurrence, l’espace en magasin et les accords entre fabricants et distributeurs. Il peut donc y avoir des différences d’un commerce à l’autre", souligne Claire Kinet.

Une information confirmée par la porte-parole de Cora. "Pour déterminer le prix de vente, Cora s’adapte au prix du marché. Chez Cora, une cellule est dédiée à l’analyse des prix du marché afin que les prix soient constamment alignés au plus bas en fonction de la concurrence", explique Julie Depas. Elle souligne que l’hypermarché a mis en place depuis l’année dernière une multitude d’actions pour soutenir le pouvoir d’achat de ses clients. 

Quoi qu’il en soit, Petros n’a pas le choix. Le père de famille doit acheter des couches jetables pour ses enfants. "Ce type d’achat est inévitable", confie-t-il. 
 

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Commentaires

5 commentaires

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  • Pour terminer l'article, vous auriez pu dire qu'il existe également des couches lavables. Les couches jetables ne sont pas là seule solution

    Christophe Ratinckx
     Répondre
  • les marques distributeurs sont très bien et beaucoup moins chères.

    Colka D
     Répondre
  • Rien de tel qu'aller en France . 3 paquets de marque pampers num 3 le prix payer la semaine passé 33e pour les 3 paquets de 84 couches chacun.

  • En même temps, le gars prend la marque la plus chère et se plaint de ne pas avoir facile financièrement, encore un génie... Et sinon, il y a aussi l'option des couches lavables, un budget de départ plus élevé mais ensuite, même en incluant le lavage, ça revient bien moins cher, et plus rien à jeter!

    Thierry Frayer
     Répondre
  • Les couches viendraient aussi d'Ukraine ?

    roger rabbit
     Répondre