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"On réduit les formats": les imprimeurs de journaux ont dû s'adapter à la hausse du prix du papier

Si l'inflation ralentit encore, le prix de certains produits a quand même flambé. C'est le cas notamment du papier, dont le prix a augmenté de 41% depuis 2022. L'usine d'impression du groupe IPM utilise 2.500 tonnes de papier chaque année, et la hausse du prix a eu des conséquences. "On réduit les formats pour réduire la consommation de papier ou on joue sur le grammage du papier, donc ça a un impact sur le produit final", déclare Eric Bouko, directeur de l'usine d'impression d'IPM. 

Des journaux plus petits, et plus légers donc pour contrer l’augmentation du prix du papier qui est de 41% selon notre panier RTL info/Tests achats. Récemment, le prix du papier a entamé une légère baisse, mais il reste bien plus élevé qu’avant la crise du coronavirus. Un casse-tête pour les éditeurs et imprimeurs, même pour Rossel, le premier groupe francophone avec 1.000 tonnes de papiers utilisées chaque mois. "Frabriquer un journal coûte plus cher effectivement car en plus du papier, il y a les coûts salariaux, les encres, les plaques, l'aluminium, tout augmente",  explique Alain Dermonde, l'acheteur papier chez Rossel. 

En fin de chaîne se trouvent les petits acteurs du monde de l’impression, comme cette entreprise qui fabrique des menus pour l'Horeca sous forme de bande-dessinée. "Il y a des annonceurs locaux à l'intérieur, c'est eux qui nous font vivre, et donc forcément, on ne peut pas impacter les prix des encarts publicitaires, sinon on ne pourrait plus vendre", constate Cédric Barbiaux, le gérant de l'entreprise. 

Les professionnels du secteur ont peu d’espoir que le prix du papier retrouve les montants d’avant la crise du coronavirus. Il faudra s’adapter, quitte à réduire le nombre de pages imprimées.

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