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A Estinnes, dans le Hainaut, des panneaux routiers disparaissent mystérieusement depuis plusieurs semaines. Un échevin de la commune a assisté, par hasard, à l'un de ces vols. Il a arrêté lui-même l'auteur en attendant l'arrivée de la police. Il a récupéré une dizaine de panneaux dérobés.
Alexandre Jaupart, échevin notamment de la Culture, du Patrimoine et du Cimetière, a été averti en pleine nuit que des vols de panneaux étaient en cours. Son sang n'a fait qu'un tour et il a décidé d'intervenir. "Je l'ai coincé près de la chapelle avec ma voiture. Il ne savait plus partir. J'ai bluffé en lui disant que je voulais voir le contenu de sa voiture car j'avais un soupçon. Il n'a pas opposé de résistance. J'ai tout de suite vu qu'il y avait plein de panneaux dans sa voiture", raconte l'échevin.
Les 15 panneaux volés sont de retour à la commune. Le voleur a expliqué qu'il les revendaient, probablement pour le métal. "C'est certainement ce qui est intéressant pour la personne. L'aluminium se revend au kilo. Apparemment le prix moyen est de 1 euro le kilo", ajoute Alexandre Jaupart.
"Un panneau, à l'achat, vaut 2-300 euros. Si on en vole 15... on arrive à des milliers d'euros. Pour une petite commune comme Estinnes, c'est un gros budget", précise Cyril Toubeau, agent technique de la commune.
10.000 euros, c'est le coût annuel estimé concernant les vols de panneaux pour cette commune. Après avoir été arrêté par Alexandre, le voleur a à nouveau été interpellé alors qu'il commettait un nouveau larcin, cette fois, par la police.
Ce voleur récidiviste sera relâché dans moins de deux jours et continuera ses méfaits. Pourquoi ne pas le condamner à faire le tour du pays et de remettre à l'endroit ce panneaux qu'on a retournés sans que personne ne dise que c'était illégal ? Ceux qui ont fait ça ignorent qu'un panneau d'agglomération posé à l'envers ne doit plus être respecté puisqu'il ne représente plus rien légalement et que le texte n'est plus lisible.
roger rabbit