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Des ONG belges déposent plainte contre le commerce d'armes vers Israël

Un groupe d'ONG belges a déposé une plainte pénale pour violation de la loi sur le commerce d'armes vers Israël, notamment via le port d'Anvers, ont annoncé ces organisations mercredi.

Ce groupe est composé de la coupole d'ONG flamandes 11.11.11, l'Association belgo-palestinienne, Al-Haq Europe (une division de l'ONG palestinienne Al-Haq), Broederlijk Delen, Vrede vzw et Vredesactie.

Concrètement, la plainte déposée vise la compagnie maritime israélienne ZIM qui violerait le décret flamand sur le commerce d'armes. Ce décret spécifie qu'en cas de risque de crimes de guerre, une autorisation est nécessaire notamment pour transiter par le port d'Anvers ou l'aéroport de Liège. Or, elle n'aurait pas introduit de demande.

"Les transporteurs ne peuvent dire qu'ils ignorent" cette loi, estiment les plaignants. ZIM oeuvre en Belgique via un agent maritime. La plainte est également dirigée à son encontre.

En 2009, les différents gouvernements régionaux s'étaient accordés pour "ne procurer aucune licence d'exportation d'armes qui renforcerait la capacité militaire des forces en présence". Aucune exportation d'armes ne peut ainsi être autorisée si l'utilisateur final est l'armée israélienne. Des licences d'exportation peuvent toutefois être accordées à des entreprises privées pour des biens militaires et de technologies.

Cependant, "dans la pratique, le matériel militaire transite comme d'habitude, les contrôles sont négligents", dénoncent les organisations.

Selon une récente étude de l'institut International Peace Information Service (IPIS) et de l'ONG Vredesactie, au moins 43 millions d'euros de licences ont été délivrés ces dernières années pour l'exportation notamment de poudre noire, de matériaux pour drones et de pièces d'avions F-16.

Plus de 253 tonnes de munitions et autres armes auraient en outre été acheminées vers Israël via les ports d'Anvers et l'aéroport de Liège. Selon Vredesactie, aucun permis de transit n'aurait été sollicité pour ces transferts, "bien que ce soit légalement requis".

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