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La Wallonie mesure (depuis deux ans seulement) la rentabilité du GP F1 de Francorchamps: comment?

La Belgique possède un circuit magique, considéré par beaucoup comme le plus beau du monde. Chaque année, la Région Wallonne investit des millions d’euros pour le Grand Prix de Belgique de Formule 1. Un événement coûteux avec un bilan comptable négatif. La Région affirme néanmoins que l’investissement est rentable, s’appuyant depuis 2016, sur une méthode d’estimation des retombées économiques globales. Avant, elle n’avait jamais procédé à aucune étude. Des comptes dans le rouge pour un bilan hypothétiquement dans le vert. C’est grave, docteur ?

Le circuit de Spa-Francorchamps est reconnu, en Belgique comme à l’étranger. Planté au cœur des Ardennes, le tracé belge possède près d’un siècle d’histoire. A l’heure actuelle, la gestion du circuit est confiée à une société anonyme de droit public, la SA Le Circuit de Spa-Francorchamps. Cette dernière est en charge de la gestion quotidienne du circuit, de ses aménagements, de son entretien, de son développement.

Le circuit vit au travers de ses événements, principalement de courses automobiles. Mais il y en a un qui sort évidemment du lot : le Grand Prix de Belgique de F1. Vu sa dimension hors norme, l'événement est géré par une entreprise spécifique, laquelle ne dépend en aucun cas du circuit de Spa-Francorchamps. Cette entreprise est une autre société anonyme nommée Spa Grand Prix. C’est elle qui est en charge de tout ce qui entoure l’organisation de l’épreuve.

Les deux organisations se distinguent mais ont cependant un dénominateur commun : la Région wallonne. Cette dernière investit de l’argent dans le développement général du circuit, à petite échelle. Mais elle investit surtout dans l’organisation du Grand Prix de F1 dont le contrôle des coûts peut provoquer des migraines à n’importe quel économiste.

C'est donc de l'argent public wallon qui est consacré (un peu) au circuit et (surtout) au GP de F1. Il s'agit de plusieurs dizaines de millions d'euros. Les deux questions suivantes sont donc légitimes: est-ce que cet investissement est rentable et comment évalue-t-on cette rentabilité?


Les retombées économiques du GP de F1 pour la Wallonie: 17 millions (pour 2016) déclare le ministre

"Quelle est l’estimation du coût du circuit de Spa-Francorchamps pour la Région wallonne en 2017 ?", a demandé Dimitri Legasse, député-bourgmestre PS, au ministre de l’Economie, Pierre-Yves Jeholet (MR), au Parlement wallon, début septembre 2017. Le ministre a livré les chiffres pour l'édition 2016 (les chiffres complets de 2017 n'étaient sans doute pas encore disponibles, le GP ayant été couru quelques semaines plus tôt): "Sur base d’une étude Deloitte, qui chiffre les retombées économiques pour le GP 2016 pour lequel 89.208 billets ont été vendus, on estime les retombées à 16,94 millions d’euros pour la Région wallonne et 27,69 millions d’euros pour la Belgique."

Comment a-t-on calculé les millions révélés par le ministre wallon de l'Economie ?

Pour estimer une rentabilité, le principe est simple. On prend les recettes et les dépenses. Si les premières sont supérieures aux secondes, c'est rentable. Si c'est le contraire, on est en déficit.  


La Wallonie verse chaque année 16 millions pour faire venir les F1 à Francorchamps

Commençons donc par les dépenses. Que paie la Région wallonne pour le Grand Prix?

La société anonyme Spa Grand Prix qui organise l’événement est financée intégralement par la Région wallonne (au travers de son bras financier, la Sogepa). Cette entreprise est en charge de négocier la venue du plateau F1 avec la société FOM (Formula One Management). Un contrat est noué pour plusieurs années. Le contrat actuel, démarré en 2015, court jusqu’en 2018.

La FOM fixe un montant afin de faire venir les bolides sur le circuit. Pour le contrat en cours, le montant s’élève à 16 millions d’euros par an versés par la Région wallonne.

Voilà pour la dépense principale. Depuis quelques années, celle-ci est à peu près compensée par la recette principale, la vente des billets d'entrée (qui n'arrête pas de progresser d'année en année), qui rapporte désormais à peu près la même somme. Si on en restait là, on serait donc plus ou moins à l'équilibre. Mais, à côté des 16 millions pour la FOM, il y a naturellement aussi toute une série de frais de fonctionnement. Qui sont aussi payés par la Région wallonne.


La Région wallonne a versé 70 millions supplémentaires en dix ans pour combler le déficit

Au total, si on prend les dix dernières années, l'événement n'est pas rentable et les pouvoirs publics ont dû injecter 69,7 millions d’euros pour éponger les déficits de l'organisation du GP F1 à Francorchamps.

La société Spa Grand Prix n’est donc pas rentable, faute en partie à un prix d’accueil de la F1 trop élevé. Ce prix sera renégocié cette année avec Liberty Media. Ce groupe américain, propriétaire de la F1 depuis 2017, a succédé à l’impitoyable homme d’affaires Bernie Ecclestone qui avait fait grimper les montants de façon astronomique au fil des années, notamment en faisant jouer la concurrence entre les circuits, quitte à exporter la F1 dans des pays émergents où la culture du sport auto est proche du niveau zéro.


Si on considère les retombées économiques, la F1 est rentable selon la Région wallonne

La Région Wallonne reconnaît que la société Spa Grand Prix est en perte. Mais, ajoute-t-elle, l'événement F1 est en fait largement rentable si on prend en compte les retombées globales générées dans la région, et plus largement dans le pays tout entier.

Ces retombées, issues principalement du tourisme, sont, depuis deux ans (2016 et 2017), estimées par le cabinet Deloitte qui, à la demande de la Région wallonne, calcule et livre l'estimation des retombées.

Auparavant, depuis 2007, aucune estimation des retombées n'avait été effectuée à la demande de la Région wallonne. Cela veut dire que huit éditions, au moins, n’ont pas fait l’objet de calculs concernant les retombées. Huit Grands Prix ont donc été organisés sans que personne ne sache si, oui ou non, la Région wallonne bénéficiait de retombées.

Le Ministre Jeholet, lui, a décidé de faire simple pour affirmer que le GP avait rapporté plus de 100 millions d'euros à la Région. Lors de sa réponse au Parlement, début octobre, il a extrapolé les résultats de l'enquête de 2016, pour donner une estimation des retombées pour… les dix années précédentes: "On peut extrapoler les résultats (du GP 2016) sur les fréquentations des éditions du GP depuis 2007. Partant de cela, depuis 2007, le GP a généré sur la Wallonie des retombées économiques totales de près de 111 millions d’euros (une fois les interventions de la Région Wallonne dûment déduites)."

En 2017, selon l’enquête Deloitte, 20,52 millions sont arrivés dans les caisses de la Région wallonne via le GP et ses retombées économiques. Mais comment s'y prend le cabinet d'études pour estimer les retombées globales du GP (tickets + autres dépenses des spectateurs dans la région ou le pays) et permettre à la Région d'affirmer que l'événement est rentable pour la région et le pays?

Une méthodologie internationale reconnue en Formule 1

Pour le Grand Prix de Belgique, Deloitte a opté pour une méthodologie internationale, utilisée dans toute une série d’épreuves sportives autour du monde. Elle est notamment utilisée pour les GP de F1 au Canada et en Australie.

Cette méthodologie se base sur les dépenses déclarées par un échantillon de visiteurs et de membres du personnel travaillant directement ou indirectement pour le Grand Prix, tant nationaux qu’internationaux. Cela concerne donc les spectateurs, les bénévoles, les écuries, les représentants des médias et les officiels. Les dépenses prises en compte sont faites à la fois dans l’enceinte du circuit, et dont les chiffres sont communiqués par « Spa Grand Prix », et en dehors du circuit.

Cependant, il faut absolument s’assurer que seuls ceux qui sont venus pour la F1 soient pris en compte. Concrètement, cela signifie qu’une personne qui visite la région et déciderait subitement d’assister au Grand Prix ne doit, en théorie, pas être prise en compte dans le calcul des retombées. En effet, Grand Prix ou pas, elle aurait été présente sur place et aurait quoi qu’il arrive déboursé de l’argent dans la région.

À l'issue de son enquête pour le GP 2017, Deloitte a sorti, comme retombées économiques pour la Wallonie, une fourchette située entre 18 et 23,4 millions d’euros en 2017. La Région wallonne a dès lors pris comme chiffres, la moyenne qui est de 20,52 millions.

« Le but de l’étude et la méthodologie mise en place visaient, en toute indépendance, à estimer de la manière la plus sérieuse possible les retombées de l’évènement », défend Marc Derycke, responsable de l’étude. « Comme toute étude qui repose sur un échantillon statistique, il n’y a jamais un degré de précision de 100 %. C’est une évidence mais tout est fait pour que la marge d’erreur (à la hausse ou à la baisse) soit la plus restreinte possible ».


Peut-on donc affirmer que le GP est rentable ?

Les chiffres fournis par Deloitte permettent au gouvernement wallon d'affirmer que le GP de F1 est rentable. "Pour les éditions 2016 et 2017, on peut clairement affirmer qu’au niveau de la politique économique wallonne, les retombées positives sont supérieures aux coûts assumés", martèle le ministre Jeholet.

Les retombées économiques, en dehors de la vente des billets, sauvent la Région. Mais qui profitent directement de ces retombées? Nous avons donc contacté quelques-uns de ceux qui seraient, selon l'enquête Deloitte, les plus concernés : les commerçants régionaux.


"J’espère que le grand prix sera prolongé"

Pour comprendre ce qui peut générer une plus-value, il faut prendre en compte les effectifs que la F1 déplace. Cela comprend le personnel des écuries, les officiels, mais aussi les journalistes étrangers et les personnels parallèles, comme les ingénieurs pneumatiques du fabricant de pneus Pirelli. Ces personnes doivent être logées, nourries. Les équipes passent, pour cela, par la Formula One Management, promoteur de la Formule 1 qui met en place des contrats signés avec des établissements régionaux, proches du tracé spadois.

«Dans notre cas, nous avons un accord avec la Formula One Management qui vend nos chambres au personnel de la télévision, qui peut avoir notre hôtel comme base arrière», nous explique Michel Pauquet, Sales Manager pour les hôtels Van Der Valk de Verviers et Liège. «Cela représente 200 à 300 personnes par an. Certains dorment 10 nuits ici. Vous devinerez facilement l’impact que cela peut avoir. Cet accord, nous le signons chaque année depuis 6 à 8 ans».

Cette politique, adoptée par le promoteur de la Formule 1, permet aux établissements de trouver des solutions de longue durée, qui rassurent les professionnels de la région et leur permettent de mieux s’organiser. « Une fois l’accord signé, nous connaissons à l’avance ce que nous allons recevoir l’année suivante. Avec cela, notre fréquentation est assurée un an à l’avance », explique Michel Pauquet.

La fréquentation des hôtels peut donc augmenter pendant une dizaine de jours, et pas uniquement durant le week-end du GP. La différence entre cette semaine de GP et une semaine classique est importante : un second témoin, actif dans l’hôtellerie mais désireux de rester anonyme, nous annonce en effet que le chiffre d’affaires pour la semaine du GP atteint les 160.000 euros, soit le double d’une semaine normale. Présent dans la région depuis 7 ans, son hôtel a généré 1,12 million d’euros rien que sur le GP de F1.

Même son de cloche à Stoumont, où Marie-Laure Dewez, responsable des réservations à l’hôtel/restaurant « Le vert de Pommier », constate une explosion du nombre de visiteurs issus de l’organisation. «Pendant le GP, 100% de la clientèle vient pour le grand prix, que ce soit pour nos chambres ou pour le restaurant », nous explique-t-elle.  « Tout est occupé par des équipes diverses qui viennent pour le GP, donc l'impact est direct. Ce sont principalement des gens directement impliqués, moins des spectateurs ».

Les visiteurs sont nombreux, et pas seulement issus des staffs gravitant autour de l’événement, selon Christine Simonis, co-gestionnaire de la Maison du Tourisme de Verviers. «Sur la courte période du Grand Prix, nous avons une très bonne fréquentation que ce soit pour les hébergements, l’horeca et autres services. Les visiteurs étrangers restent parfois plus d’une semaine. Notre maison du tourisme reçoit davantage de visiteurs qui sont hébergés dans la région».

Chambres occupées, restaurants complets, ventes record… Les caisses tournent à plein régime durant l’événement. Certains voient toutefois un effet inverse. Ce serait notamment le cas de commerces du centre de Verviers. Pour la direction du musée Baugnez 1944, les organisateurs ont freiné l'impact économique en optant pour un nouveau plan de circulation. «C'était mieux il y a 4 ou 5 ans », nous explique-t-on. «Aujourd'hui, le circuit est entouré de déviations pour rediriger les gens vers l'autoroute le plus vite possible, ce qui limite le passage par le centre-ville. C'est un gros problème, parce que cela diminue l’impact chez nous, il y avait beaucoup plus de passage avant. Dès que le GP est fini, plus rien n'est fait pour les attirer en ville ».

Le circuit de Spa-Francorchamps, lui, est dans le vert

Comme nous vous l’avons expliqué plus haut, le GP de F1 et le circuit de Spa-Francorchamps sont deux entités bien distinctes. Et depuis 2012, le circuit, au travers de sa société anonyme, est rentable. Chaque année, le chiffre d’affaires et les bénéfices (liés aux multiples événements organisés sur le circuit) sont en hausse, ce qui permet aujourd’hui au circuit de lever des sommes pour des investissements divers. La Région Wallonne, qui possède 75,9% des parts de cette société, n’y investit que pour certains travaux liés aux infrastructures, mais la société, elle, est à présent en bénéfice et pourrait, à terme se passer de l’actionnariat public.

«En 2017, le chiffre d’affaires de la SA Le Circuit de Francorchamps est en en hausse de 10%, il était déjà en hausse de 9,5% en 2016. Le bénéfice, de 2,6 millions d’euros, progresse de 50 % en 2017, il était déjà en hausse de 21% en 2016 », explique Séverine Cirlande, porte-parole du circuit de Spa-Francorchamps. « Les investissements qui ont pu découler de ces bénéfices étaient de 4,255 millions d’euros en 2017 et plus de 10 millions sont prévus pour 2018», ajoute-t-elle.

Concrètement, la Région Wallonne verse aujourd’hui un montant annuel de 3,7 millions d’euros à cette société, et ce depuis 2006. Ces subsides servent à rembourser un prêt contracté cette année-là. Notez que le circuit ne perçoit pas de subsides de fonctionnement, qui permettraient, par exemple, de payer des salaires des 36 employés ou de faire fonctionner l’enceinte. Il n’est aidé par l’argent public que pour des projets de modernisation principalement liés aux infrastructures. Par exemple, 1,5 millions d’euros ont été octroyés afin de digitaliser le circuit, dans le cadre du projet Digital Wallonia. Cette somme est répartie sur 3 ans, entre 2016 et 2019. Au-delà de ça, aucun investissement n’est actuellement prévu.

Sur 10 ans, le circuit en soi a donc coûté 38,5 millions d’euros à la Région Wallonne. Ceci dit, elle n’a jamais récupéré quoi que ce soit, aucun dividende n’étant prévu. Le circuit assure que l’ensemble des bénéfices, par exemple, sont réinvestis dans l’entretien du circuit et des infrastructures. Une information d’ailleurs confirmée par le ministre Jeholet, qui estime que la F1 permet au circuit d’être objectivement rentable, toujours sur base des résultats de l’étude Deloitte. « La Région est aussi actionnaire de la société du Circuit de Spa-Francorchamps qui réalise chaque année un résultat positif. Ce dernier est aussi lié au prestige de l’infrastructure auquel l’organisation d’un GP de F1 contribue d’une manière importante».

Précisons aussi que Spa-Francorchamps est entré dans une nouvelle dynamique depuis l’arrivée de la directrice Nathalie Maillet en 2016. Le circuit accueille deux fois plus d’événements, possède de nouveaux espaces commerciaux et investit dans une numérisation complète pour devenir le circuit le plus connecté de la planète. Le tout en maintenant les comptes dans le vert.

Conclusion : rentable ou pas rentable ?

A l’heure d’écrire ces lignes, nous pouvons tirer une série de conclusions sur le financement public du circuit de Spa-Francorchamps et son Grand Prix de Formule 1 :

-          Le Circuit est rentable. La société anonyme de Droit public en charge de son exploitation est dans le vert depuis 2012 et ne profite que d’investissements publics liés aux infrastructures. Aucun autre financement public n’est prévu au-delà des contrats actuels. Les activités continuent de se développer et les investissements sur fonds propres sont de plus en plus importants. Tout roule.

-          « Spa Grand Prix », organisateur du GP de Belgique, est en perte sèche et coûte chaque année plusieurs millions d’euros à la Région Wallonne pour rester à l’équilibre. La société ne pourra pas être rentable tant que le contrat ne sera pas revu à la baisse. La société organisatrice n’est pas supposée devenir rentable avant la fin du contrat actuel, soit jusqu’au terme du prochain GP de Belgique.

-          MAIS la Région Wallonne n’est, en théorie, pas déficitaire sur ses investissements dans le GP de Belgique. 111 millions d’euros seraient rentrés dans les caisses de la Région en 10 ans, via les rentrées économiques régionales liées à l’événement. Aucun élément ne permet d’attester définitivement ces chiffres, mais les tendances observées chez les commerçants de la région tendent à les rendre crédibles.

-          La Région Wallonne n’avait jamais calculé les retombées du GP avant l’édition 2016. Ce qui est quand même très inquiétant, sachant que de nombreuses personnalités politiques ont défendu le maintien de l’épreuve en clamant sa rentabilité, à commencer par Jean-Claude Marcourt, en 2013 : « Je ne suis pas un fanatique de la F1 mais ce que je constate, c’est que le sport automobile rapporte plus d’argent qu’il n’en coûte pour l’économie du pays », avait-il déclaré au journal Le Soir. Reste à nous en fournir la preuve.

-          Les retombées en termes d’image, difficilement quantifiables, semblent également en faveur de la région et du circuit, qui accueillent des visiteurs étrangers de plus en plus nombreux. Le circuit continue à être considéré comme un des plus beaux du monde et attire les foules, d’autant plus depuis l’arrivée du Néerlandais Max Verstappen et du Belge Stoffel Vandoorne en F1.  

Spa-Francorchamps est un mythe, une légende. Son avenir se dessine avec beaucoup d’optimisme et sa réputation n’est plus à prouver. Le GP de Belgique, lui, est largement perfectible. Et dès qu’un événement bénéficie de financements publics, il est légitime que les citoyens s’interrogent sur le bienfondé de ces investissements.

Dès lors, il est dommage de constater que personne n’ait pu, objectivement, nous confirmer la rentabilité de cet événement. Tout porte à croire qu’il l’est, les commerçants régionaux profitent de la situation pour doper leurs rentrées et vont dans le sens de son maintien. Toutes les personnes contactées sont heureuses de profiter de cet événement, économiquement important pour eux.

Mais alors pourquoi la Région refuse de donner accès à ces études, empêchant leur analyse de fond en comble ? Difficile de répondre. La transparence financière ne s’applique-t-elle pas aux projets publics ? Là-aussi, impossible à dire…

Alexandre Braeckman

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