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Le président François Hollande a désigné lundi le groupe Etat islamique (EI) comme "ennemi" prioritaire en Syrie, tout en soulignant que le président syrien Bachar al-Assad ne pouvait "constituer l'issue" du conflit.
"En Syrie, nous cherchons inlassablement une solution politique dans laquelle Bachar al-Assad ne peut constituer l'issue, mais notre ennemi en Syrie, c'est Daech", a affirmé le chef de l'Etat devant le Parlement réuni en Congrès à Versailles, répétant l'objectif de détruire cette organisation" pour "éviter qu'elle n'utilise les combattants étrangers pour exécuter dans leurs pays les plans ourdis depuis la Syrie et l'Irak".
Entre les lignes, c'est un changement important qu'il faut lire. Au contraire de nombreux autres nations qui privilégiaient de s'attaquer désormais exclusivement à l'Etat islamique, la France voulait obtenir en parallèle à la lutte contre l'EI, le départ d'Assad, le président syrien considéré comme responsable de la mort de centaines de milliers de personnes dans la guerre civile abominable qui déchire le pays. Dès le lendemain des attentats, le principal parti d'opposition, les Républicains, avaient déjà demandé, par la voix de Nicolas Sarkozy (qui prônait notamment une union avec la Russie dans une coalition avec un objectif unique) ainsi qu'Alain Juppé, de se concentrer uniquement sue l'EI.
Les Américains eux-mêmes semblent opter peu à peu pour cette stratégie.
Le porte-avions Charles de Gaulle en route pour la méditerranée orientale: capacités d'action triplées
Le président français a annoncé que la France allait "intensifier ses opérations en Syrie", après des raids intervenus dimanche soir sur Raqqa, le fief du groupe Etat islamique (EI), qui a revendiqué les attentats sanglants de Paris. "Le porte-avions Charles de Gaulle appareillera jeudi, pour se rendre en Méditerranée orientale, ce qui triplera nos capacités d'action. Il n'y aura aucun répit ni aucune trêve", a-t-il ajouté devant le Parlement, réuni en Congrès à Versailles.